Les boutiques au Moyen Âge
La ville au Moyen Âge compte de nombreuses boutiques qui donnent sur la rue grâce à une large ouverture. Une planche de bois, soutenue par des piquets, est rabattue durant la journée pour servir de comptoir. La nuit, elle est refermée et fait office de volets.
Ces enluminures sont tirées du Tacuinum sanitatis, célèbre traité de diététique médiévale écrit à l’origine en arabe puis traduit en latin.
Marchand de vêtements de laine
Artisan essentiel de la société du Moyen Âge, le couturier travaille soit sur mesure, pour les gens aisés, soit en "prêt-à-porter", pour le commun. Les essayages se déroulent dans la boutique ou dans la rue, avec l’aide des apprentis couturiers.
Mots-clés
© BnF
Marchand de vêtements de soie
Chacun s’habillait selon son niveau d’aisance : aux riches, la laine et la soie, aux pauvres le chanvre non teint. Les médecins du Moyen Âge conseillaient judicieusement aux personnes âgées de se vêtir de laine, aux jeunes de s’habiller de lin, et suggéraient aux affaiblis de se revêtir de tissu de soie.
© BnF
La boulangerie
Le marchand de chandelles
Selon le niveau de fortune, la famille médiévale s’éclaire à la cire d’abeille (coûteuse) ou au suif, dont les chandelles sont aussi jugées moins nocives pour la vue… Les médecins estiment alors que les chandelles sont bénéfiques à "tous les âges, sauf les nourrissons au berceau et les jeunes enfants, en toute saison et toute région".
Mots-clés
© BnF
Le marchand d’huile d’amande
L’huile d’amandes est un produit médicinal employé en cas de toux et de maux d’estomac.
© BnF
La poissonnière
La poissonnerie est un métier de base du monde chrétien médiéval, le poisson étant un aliment obligé des jours de fêtes religieuses, qui sont nombreux.
Sur le plan médical, la consommation de poissons frais ou au vinaigre, de crabes ou de lamproies, est particulièrement recommandée aux jeunes, tandis que le poisson salé est prescrit aux personnes "décrépites" (ou âgées).
Mots-clés
© BnF
Le marchand de raisins secs
Appréciés pour leur goût sucré, les raisins secs servent aussi de remèdes pour le foi et pour l’estomac. Leur consommation est conseillée aux personnes âgées, en hiver.
Mots-clés
© BnF
La boucherie : viande de veau
Le marchand de lard
Au Moyen Âge, la viande est consommée en bien plus grandes quantités qu’on ne l’a longtemps cru. Dans la trilogie carnée de l’époque, les préférences allaient au bœuf, puis aux ovicaprins (mouton et chèvre), enfin seulement au porc, sauf en milieu aristocratique où manger du cochon (l’animal jugé le plus proche de l’homme) est apprécié
Mots-clés
© BnF
Le marchand de viande salée
La taverne
Si le vin blanc passe pour mieux convenir aux personnes âgées, le vin rouge n’est pas interdit aux jeunes et aux enfants ; les médecins leur interdisent en revanche la consommation de vins vieux fruités (plus chargés en alcool), "nocifs pour les sens et la mémoire des enfants".
L’auberge
À la porte d’une auberge rurale, les voyageurs à pied consomment sur le pouce et ceux à cheval boivent le "coup de l’étrier" sans démonter. Accrochée à une potence, une cloche sert d’enseigne sonore : le vent la fait sonner et les voyageurs l’entendent de loin et se repèrent au son.
Mots-clés
© BnF
Le marchand de riz
Le riz, denrée exotique, est un produit de luxe au Moyen Âge. On le trouve seulement aux tables des papes, des princes et des rois. Mais, pris en médicament, il soigne la dysenterie, affection dont souffraient les enfants médiévaux de manière récurrente.
Mots-clés
© BnF
Le marchand de sucre
Plante méditerranéenne, poussant en Syrie, en Égypte, mais aussi en Sicile et en Espagne, la canne à sucre permettait aux catégories supérieures de la population de consommer des confiseries et des sucreries de types variés : dragées, confettis, confitures, massepains...
Mots-clés
© BnF
Le marchand de sel
Dans une société qui ignore l’électricité, donc le réfrigérateur et le congélateur, seules deux denrées permettent de conserver les aliments : le vinaigre pour les fruits et légumes, le sel pour les viandes et poissons. Le poisson salé passait pour convenir surtout à l’alimentation des personnes "décrépites", car le sel était jugé nocif pour le cerveau et pour la vue. Mais la viande séchée et salée était néanmoins prescrite aux jeunes, en hiver.
Mots-clés
© BnF
Le fromager
Aliment jugé fortifiant, le fromage, qu’il soit frais, fait ou blanc, passait pour particulièrement convenir au régime diététique des jeunes.
Mots-clés
© BnF
Le marchand de cervelles
Appréciées par les consommateurs, les cervelles d’animaux passent pour convenir particulièrement aux jeunes durant la période hivernale : les médecins estimaient que leur ingestion avait pour conséquence non seulement d’engraisser, mais aussi d’ « augmenter la consistance du cerveau ».
© BnF
La marchande de volailles (poules, coqs, pigeons, œufs)
Le marchand de têtes (viande caprine et veau)
La chèvre est l’une des viandes jugées les meilleures pour les enfants, de même que son lait, considéré à juste titre comme plus digeste que celui de vache, qu’on évite de donner aux bébés. Les têtes sont un met recherché.
Mots-clés
© BnF
- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique, réalisation
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF
Fichiers numériques réalisés par le département Reproduction de la BnF
© Bibliothèque nationale de France, 2 014
Tous droits réservés