20 ans de travaux
La construction du tombeau du Taj Mahal commence en 1632 et s’achève en 1648.
La mosquée, le pavillon des invités et l’entrée principale au sud, de même que la cour extérieure et ses cloîtres, sont ajoutés plus tard et achevés en 1653.
Des artisans venus de l’ensemble de l’empire moghol, ainsi que d’Asie centrale et d’Iran (maçons, marbriers, mosaïstes, sculpteurs, peintres, calligraphes, bâtisseurs spécialisés dans l’édification de dômes…) ont été réquisitionnés pour participer à la construction du Taj Mahal, sous les ordres de son principal architecte, Ustad-Ahmad Lahori.
Le chantier du Taj Mahal emploie des matériaux provenant de diverses régions de l’Inde et du reste de l’Asie. Plus de 1000 éléphants sont réquisitionnés pour transporter les matériaux de construction. Ainsi le marbre blanc est extrait du Rajasthan.
Vingt-huit types de pierres fines ou ornementales sont utilisés pour composer les motifs de marqueterie incrustés dans le marbre blanc : le jaspe vient du Panjâb, la turquoise et la malachite du Tibet, le lapis-lazuli du Sri Lanka, le corail de la mer Rouge, la cornaline de Perse et du Yémen, l’onyx du Deccan et de Perse, les grenats du Gange et du Boundelkand, l’agate du Yémen et de Jaisalmer, le cristal de roche de l’Himalaya.
La construction du Taj Mahal constitue une véritable prouesse technique : celle d’avoir créé dans un paysage désertique, un jardin luxuriant d’arbres et de fleurs, d’avoir stabilisé la falaise friable qui domine la rivière Yamuna ; d’avoir enfoncé des piles dans une terre gorgée d’humidité pour porter cette énorme masse architecturale ; d’avoir transporté des tonnes de marbre blanc du Radjastan ; d’avoir fait travailler pendant 22 ans quelque 20 000 ouvriers…