Louis Bonnier, architecte hygiéniste
Diplômé de l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Louis Bonnier (1856-1946) est contemporain d’Hector Guimard et d’Henri Sauvage. Comme eux, il représente le courant de l’Art nouveau à l’aube de la modernité architecturale.
Louis Bonnier développe une carrière importante en France. Il construit beaucoup pour une clientèle privée, tout en menant également une carrière significative dans l’administration. En 1884, il devient architecte-voyer à la mairie de Paris, chargé notamment de l’examen des permis de construire (voirie et alignement).
En 1910, il est nommé directeur des services d’architecture et des promenades et plantations, cumulant cette fonction avec celles d’inspecteur général des services techniques d'architecture et d'esthétique de la Seine, ainsi que d’architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux.
Préoccupé, comme beaucoup de ses contemporains, par la question de l’hygiène et du logement, il participe à de nombreux programmes tels que les habitations à bon marché (les premiers logements sociaux) et contribue à la discipline émergente qu’est l’urbanisme (plan d’extension de Paris avec Marcel Poëte en 1916, création de l’école supérieure d’art public en 1917).
Après la Première Guerre mondiale, Louis Bonnier participe à la reconstruction de la France et contribue en tant qu’architecte-conseil de la Compagnie des chemins de fer PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) à la conception d’équipements liés au transport ferroviaire (gares, hôtels Terminus et cafés, logements de fonction).
En 1924, la piscine de la Butte-aux-Cailles est inaugurée : Louis Bonnier a souhaité créer une "usine à nager".
Le fils de Louis Bonnier, Jacques, devient lui aussi architecte.