La Seine, les bains douches et les piscines
Les baignades dans la Seine sont attestées dès le 17e siècle. La baignade est perçue comme bonne pour le corps et l’esprit, mais la majorité de la population ne sait pas nager. Des structures flottantes permettent tout de même de se baigner dans la Seine, parfois de manière chauffée.
À cette époque, la propreté du fleuve peut susciter des interrogations : tandis que l’Hôtel-Dieu (établissement hospitalier) lave les draps des malades et jette tous ses déchets dans la Seine, on boit l’eau de la pompe de la Samaritaine, située en aval !
En 1923, la Seine est déclarée impropre à la baignade, ce qui encourage la création d’équipements sportifs lors des Olympiades de Paris en 1924.
Les bains douches : nécessaires pour l'hygiène
L’établissement de bains douches devient un programme architectural au milieu du 19e siècle en Europe. Face à la surpopulation des villes, la promiscuité, l’hygiène corporelle est la mesure prioritaire pour se prévenir des maladies.
Comme les habitations ne sont pas encore toutes équipées d’eau courante, les municipalités prévoient la construction d’équipements de quartier, accessibles pour l’ensemble de la population, à des tarifs très abordables.
Les piscines
Des piscines sont progressivement construites dans divers quartiers de Paris : la piscine publique Château-Landon, dans le 10e arrondissement, est la première couverte et chauffée ouverte (1884).
En décembre 1920, il est écrit dans Le Miroir des Sports : "Il existe en Allemagne, 1362 piscines ; en Angleterre, 805 piscines ; en France, 22 piscines. Sans commentaires !". Il y a une insuffisance avérée d'espaces de pratiques. De plus, la France organise la 8e Olympiade et doit avoir des infrastructures suffisantes.
La densité élevée de certains quartiers de Paris stimule l’inventivité : la piscine des Amiraux constitue le cœur d’un immeuble d’habitations à bon marché (HBM) en 1927. La façade et les murs sont recouverts de faïence blanche. Les balcons en retrait de la rue, permettant d'accueillir la lumière naturelle, contribuent à faire de cet ensemble un manifeste de l’architecture hygiéniste conçu par Henri Sauvage.
Dans d'autres villes, des équipements publics sont construits dans l'entre-deux-guerre comme à Rennes, la piscine Saint-Georges livrée en 1926.
En savoir plus sur l'émergence du sport : Qu'est-ce que le sport ? (site "Les Essentiels").