L’électricité

L’opéra Garnier aujourd’hui : éclairage du grand escalier
L’opéra Garnier aujourd’hui : éclairage du grand escalier | © Nathalie Ryser

Au moment de son inauguration, l’opéra Garnier est éclairé au gaz. Des conduites courent dans l’ensemble de l’édifice afin d’assurer à l’entrée, au grand escalier et à la salle de spectacle un éclairage brillant. Sur l’image ci-contre, la salamandre décorative qui suit le tracé de l’escalier était en réalité destinée à cacher le tuyau de gaz (et aujourd’hui les fils électriques).

Opéra Garnier : salamandre en bronze au pied des colonnes du grand escalier
Opéra Garnier : salamandre en bronze au pied des colonnes du grand escalier | © Nathalie Ryser
L’installation électrique de l’opéra Garnier
L’installation électrique de l’opéra Garnier | © BnF

L’opéra Garnier est l’un des premiers édifices parisiens à bénéficier d’une installation électrique d’envergure, qui constitue un véritable événement, suivi par tout Paris. En 1875, pour l’inauguration de l’opéra, Garnier ne juge pas l’électricité assez fiable, et la limite à quelques effets de scène. Mais en 1881, les 340 becs de gaz du grand lustre de la salle de spectacle sont remplacés par des ampoules électriques.
En 1883, l’ensemble du bâtiment passe au tout électrique grâce à la lampe à incandescence de Thomas Edison. L’usine de production d’électricité, fonctionnant à partir de machines à vapeur, est logée dans les sous-sols du bâtiment.

La lampe Osram : durée, clartée, économie, en vente chez tous les électriciens
La lampe Osram : durée, clartée, économie, en vente chez tous les électriciens | © BnF
L’électricité dans l’éclairage public, l’expérience de l’avenue de l’opéra
L’électricité dans l’éclairage public, l’expérience de l’avenue de l’opéra | © BnF

L’électricité dans l’éclairage public, l’expérience de l’avenue de l’Opéra

Quelques années plus tôt, en 1878, à l’occasion de l’exposition internationale, c’est sur l’avenue de l’Opéra que l’électricité publique est expérimentée. Des globes de verre émaillés placés le long de l’avenue sont pourvus de lampes à arc électrique (bougies de Jablochkoff), diffusant une lumière qui reste timide et sujette à coupures. L’expérimentation est très discutée, voire critiquée. Il faut attendre l’arrivée de la lampe à incandescence pour que l’éclairage électrique triomphe.

Quelques années après l’installation de l’électricité au Palais Garnier, seul le grand magasin du Bon Marché disposera d’un dispositif électrique aussi ambitieux.
Mais dans les années qui suivent, et suite au tragique incendie de l’Opéra Comique en 1887, l’éclairage au gaz est abandonné dans toutes les salles de spectacle.