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  2. François Ier
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François Ier

La naissance d’un roi
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Fiançailles de François d’Angoulême et de Claude de France
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L’éducation du prince
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Le roi très chrétien
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L’ambition impériale
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Marignan
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L’adoubement par Bayard
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La reddition de François Ier à Pavie
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Les tentatives d’alliance avec l’Angleterre
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Le roi bâtisseur : le château de Chambord
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La salamandre
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François Ier faisant visiter sa galerie de Fontainebleau
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Le roi et les arts : Léonard de Vinci
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Le roi et les lettres
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La bibliothèque de Blois en héritage
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La création de la bibliothèque de Fontainebleau
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Le développement de l’imprimerie
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Le renforcement du pouvoir royal
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L’Ordonnance de Villers-Cotterêts
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L’augmentation de la fiscalité
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Le pouvoir monétaire
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Un royaume prospère
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La mort du roi
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L’héritage
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Parce qu’il n’était pas destiné à régner, on fit de François Ier plus que de tout autre roi, l’élu de Dieu ; parce qu’il fut vaincu à Pavie, on fit rétrospectivement de Marignan une victoire mémorable entre toutes ; parce qu’il encouragea la Renaissance, on l’a imaginé recueillant les derniers soupirs de Léonard de Vinci. Mais que sait-on vraiment de François Ier ?

La naissance d’un roi

Portrait de François Ier en costume d’apparat
François d’Angoulême n’était pas destiné à devenir roi de France. Quand Charles VIII meurt subitement en 1498, Louis, duc d’Orléans, de la branche cadette de la maison de Valois, devient le roi Louis XII ; son plus proche parent mâle et héritier présomptif est François d’Angoulême, âgé de quatre ans.
Dès 1498, Louis XII répudie sa première épouse Jeanne de France. Son remariage avec Anne de Bretagne, qui connaît pourtant huit grossesses, ne lui donne toutefois pas d’héritier mâle survivant, mais deux filles, Claude et Renée.
Dès 1501, Louis XII décide en secret de marier sa fille Claude à François, contre l’avis d’Anne de Bretagne qui projette de l’unir à Charles de Habsbourg.
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Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

Fiançailles de François d’Angoulême et de Claude de France

Fiançailles de François d’Angoulême et de Claude de France
En avril 1505, la maladie de Louis XII préoccupe les Angoulême. François est désormais considéré comme « dauphin » sans qu’il en ait le titre. Les États généraux sont réunis à Tours pour annuler le traité de Blois qui avait promis Claude de France à Charles de Habsbourg, et « supplier » le roi de marier Claude à François.
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© Bibliothèque nationale de France

L’éducation du prince

Après les fiançailles, François est amené à Amboise où son éducation est dévolue à sa mère Louise de Savoie, qui l’élève comme le futur roi. En 1508, Louis XII appelle le jeune prince à la Cour.
Quoique officiellement héritier depuis 1505 et vivant depuis 1508 à la cour, le duc de Valois n’est toutefois pas associé au gouvernement jusqu’à la fin du règne de Louis XII et n’est toujours pas le gendre du roi tant que la reine Anne est en vie.
Mais à partir de 1512 commence l’ascension irrésistible de François de Valois, qui cette année-là (il a dix-huit ans) est émancipé de la tutelle de sa mère, entre aux conseils et participe à sa première campagne militaire.
Un ultime rebondissement, le remariage de Louis XII avec la jeune Marie d’Angleterre inquiète in extremis les Angoulême, avant que le 1er janvier 1515, la mort de Louis XII n’entraîne l’accession de François de Valois au trône de France.
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© Bibliothèque nationale de France

Le roi très chrétien

Le titre de « Roi Très Chrétien » s’est imposé depuis Charles V et Charles VI, y compris dans les cours étrangères, comme une prérogative de la monarchie française, résultant des services rendus à l’Église. Le très chrétien roi de France, oint et sacré, est censé tenir sa couronne, non pas du pape de Rome, comme l’Empereur, mais directement de Dieu.
Parmi les attributs des rois de France, l’écu aux trois fleurs de lys évoque la Trinité. Ces images du Roi Très Chrétien se personnalisent sous François 1er, dont l’entourage familial insiste sur les liens qui l’unissent à Dieu.
La mort en bas âge des enfants mâles de Charles VIII et sa disparition prématurée n’indiquaient-elles pas que François d’Angoulême avait depuis longtemps été personnellement élu par la Providence ?
Autre signe, le nom du nouveau roi coïncide pour la première fois dans l’histoire de la royauté avec celui de son peuple. Le F qui s’inscrit sur les murs de ses palais signifie aussi bien François que Foi ou que France.

Mots-clés

  • Moyen Âge
  • 16e siècle
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© Bibliothèque nationale de France

L’ambition impériale

Dans un contexte millénariste qui interprête l’apocalypse de saint Jean au pied de la lettre et croit à un paradis ici-bas, on attendait depuis le 14e siècle un roi-sauveur, « second Charlemagne », qui après sa victoire sur tous les païens délivrerait Jérusalem et serait le dernier empereur couronné à Rome, avant le règne du Christ.
François Ier n’a pas pour seul objectif la conquête des terres italiennes susceptibles de revenir par héritage à sa famille. Il ambitionne de devenir le premier prince de la chrétienté. Aucun roi de France n’a été avant lui un aussi sérieux candidat à l’élection impériale de 1519. Il envisage même une croisade en 1518 pour s’assurer la bienveillance du pape. Cet imaginaire impérial va de pair avec une aspiration à la monarchie universelle, à faire régner la paix entre princes chrétiens, à réformer l’Église et à diffuser la foi chrétienne en repoussant la menace ottomane.
Cette gravure représente, à gauche, la concorde entre les chrétiens, condition préalable à l’accomplissement de la croisade. Le pape, siégeant au milieu des dignitaires ecclésiastiques, remet l’étendard de la croisade au roi de France, devant l’assemblée des princes chrétiens. Ces derniers, identifiés par leurs cottes d’armes, lui rendent hommage. À droite, le roi est à la tête des armées chrétiennes, face aux troupes turques. Entre les deux images figure un appel à la croisade en vers.

Mots-clés

  • 14e-15e siècles
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Marignan

Le roi chargeant contre les Suisses à Marignan
Sur trente-deux années de règne, François Ier en a consacré environ dix-sept à la guerre, en Italie et aux frontières du royaume. La guerre a aussi ravagé l’intérieur du territoire lors de deux invasions de la Provence et d’incursions impériales et anglaises en Picardie, en Champagne et en Languedoc. Le royaume de France sous le roi François n’est donc pas sanctuarisé.
La mémoire collective a surtout retenu la figure du Roi Chevalier armé par Bayard à l’issue du triomphe de Marignan. Mais « Marignan, 1515 » est une victoire qui cache une forêt de défaites et de rencontres indécises.
Entre 1515 et 1525, François Ier est à la tête de ses troupes sur le champ de bataille, permettant la construction d’une image de Roi Chevalier le distinguant de ses rivaux Henri VIII et Charles Quint. Le triomphe de Marignan a conforté l’idée que l’armée royale est invincible avec le roi à sa tête.
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© Bibliothèque nationale de France

L’adoubement par Bayard

La première mention de l’adoubement, cérémonie par laquelle Bayard consacra François Ier chevalier, n’apparaît qu’après la défaite de Pavie. Aucun roi n’avait jusqu’alors réclamé ce rituel. Cet adoubement vient a posteriori justifier l’emprisonnement du roi à Pavie. Chevalier, il ne pouvait pas fuir. Vaincu par le nombre, le monarque s’est en effet rendu et a eu la vie sauve dans l’honneur, contrairement à ceux qui ont fui le combat.
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© Château royal de Blois / photo : F. Lauginie

La reddition de François Ier à Pavie

Charles Quint reste, pendant tout le règne, l’ennemi majeur de François Ier. Faute d’avoir été retenu par les électeurs impériaux, François Ier fera tout pendant dix ans pour empêcher Charles Quint de descendre en Italie pour se faire sacrer par le pape. Tant que ce rituel n’est pas accompli, Charles ne peut faire élire un successeur sous le nom de « roi des Romains », ce qui laisse ouverte l’élection impériale s’il venait à mourir.
La bataille de Pavie, en 1525, marque un tournant décisif dans le combat entre les deux souverains. Elle vaut au roi de France plus d’un an de captivité en Espagne et permet à l’empereur de se rendre à Bologne et d’être le dernier empereur romain couronné par le pape, en 1530, le jour anniversaire de Pavie.
François Ier se voit dans l’obligation de signer le traité de Madrid dont il ne respectera pas les termes : le roi avait en effet promis à l’empereur de restituer la Bourgogne dans les six mois. Arguant qu’on ne peut s’engager sous la contrainte, il se contentera d’une rançon, laissant ses fils en otage pour en garantir le paiement.
C’est le traité de Cambrai en 1529 qui met temporairement fin aux hostilités entre François Ier et Charles Quint. Le roi de France renonce à ses prétentions italiennes et récupère la Bourgogne, mais il cède l’Artois et les Flandres. Signé par Louise de Savoie (mère de François Ier), Marguerite d’Autriche (tante de l’empereur Charles Quint) et Marie de Luxembourg, ce traité est connu sous le nom de « paix des Dames » ; Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. Enfin, le traité négocie, en échange d’une énorme rançon, la libération des enfants royaux, François et Henri (futur Henri II). Sur cette tapisserie, offerte à Charles Quint en 1531 par les états généraux de Bruxelles, le roi de France, dont la monture vient de s’écrouler, est relevé par des soldats de l’armée impériale.

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© Erich Lessing

Les tentatives d’alliance avec l’Angleterre

Pour faire face à son conflit récurrent avec Charles Quint, François Ier achètera au prix fort la neutralité de l’Angleterre. Dans cette démarche, la rencontre du Drap d’or marque une étape restée célèbre.
Elle se déroule en juin 1520. C’est l’aboutissement de deux années de négociations entre François Ier et Henri VIII en vue de conclure un accord de paix qui se concrétise par une promesse de mariage entre le Dauphin François de France et Marie Tudor, fille d’Henri VIII. Cet accord ne sera jamais effectif.
Les deux souverains rivalisent de faste pour mettre en scène leur pouvoir. La construction des campements et l’organisation des festivités mobilisent des moyens exorbitants nécessitant le recours à un emprunt de 200 000 livres tournois, emprunt qui en 1543 n’est pas encore totalement remboursé.
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© Bibliothèque nationale de France

Le roi bâtisseur : le château de Chambord

François veut que sa cour rayonne à travers l’Europe. Pour lui comme pour tous les princes de son temps, la magnificence d’un prince se mesure à l’importance des édifices qu’il fait construire.
Le château de Chambord témoigne de cette ambition. Son plan est organisé autour d’un espace central en croix et se développe à partir du nombre quatre, nombre qui régit la vie du monde : les éléments, les saisons, les humeurs, les vents, les points cardinaux... Les quatre tours circulaires sont orientées aux quatre points cardinaux. Un témoignage de l’époque souligne que le château a « quatre portes pour les quatre parties du Monde ». Le fabuleux escalier à double révolution, au cœur du château a été comparé à une gigantesque turbine, qui assimile le château à une machine fantasque tournant idéalement sur elle-même.
La voûte est recouverte d’une constellation de salamandres, d’initiales royales couronnées et de fleurs de lys en bas-relief, insérées au sein de compartiments inscrits dans une croix. C’est un hymne à la grandeur du roi, qui se propage, de manière récurrente, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice.
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© Bibliothèque nationale de France

La salamandre

Château de Villers-Cotterêts : balustrade du petit escalier sud-est
En 1528, François Ier décide d’agrandir le manoir de Villers-Cotterêts, situé au nord de Paris, à proximité d’une vaste forêt giboyeuse. Recherche d’harmonie et régularité des lignes marquent la construction. Le décor intérieur est foisonnant, inspiré à la fois de la Renaissance italienne et du gothique français. Les deux escaliers à rampes droites et la chapelle, qui subsistent encore, sont somptueusement sculptés.
La salamandre est un emblème familial, hérité du grand-père de François Ier, Jean d’Angoulême. Louise de Savoie choisit cet emblème pour la médaille du jeune prince. Son précepteur en compose la devise qui deviendra « Nutrisco et extinguo », « Je le nourris et je l’éteins », en référence au pouvoir prêté à la salamandre depuis l’Antiquité de vivre dans le feu et de l’éteindre. La salamandre apparaît dès lors dans les manuscrits qui sont offerts au jeune prince ou à sa mère.
Après l’avènement de François Ier, la salamandre, se nourrissant de feu ou crachant de l’eau pour éteindre les flammes, reste l’emblème personnel du souverain. Affichée dans la livrée de ses gardes, et connue comme telle dans l’entourage royal comme par ses sujets, elle apparaît très souvent dans les manuscrits de présentation à François Ier ou sur les reliures de ses livres. Elle est presque toujours associée aux armes de France, parfois aux F couronnées, et peut elle-même porter une couronne.
Si le chiffre royal était déjà présent dans les décors des châteaux ou des manuscrits sous Louis XII, avec François Ier, l’emblématique royale, salamandres et F couronnés, devient omniprésente dans l’architecture : caissons des voûtes, trumeaux, panneaux sculptés...
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© Photographie de Gisèle Nedjar, avec l’autorisation du service local du Domaine

François Ier faisant visiter sa galerie de Fontainebleau

À la fin de son règne, François Ier aura construit ou remanié plus de onze châteaux. Le roi n’aura pas construit des palais identiques, mais des demeures originales où puissent s’opérer l’enchantement du dépaysement et le plaisir de la chasse, de l’amour et du repos. Banquets, fêtes, bals costumés, mascarades se succèdent à la cour. Les châteaux de François Ier se veulent en effet l’écrin d’une vie de cour nouvelle, comme les somptueuses reliures à ses armes sont l’écrin d’une culture revivifiée par un Prince protecteur des arts et des lettres.
En 1530, Rosso Fiorentino arrive à Fontainebleau, où Primatice le rejoint l’année suivante. Les grands décors réalisés par Rosso Fiorentino et Primatice sont la quintessence du maniérisme italien savamment adapté au goût français. Le décor de la grande galerie qui relie les appartements du roi à la chapelle est l’un des plus énigmatiques de la Renaissance. Le souverain en a jalousement gardé le secret.
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© Bibliothèque nationale de France

Le roi et les arts : Léonard de Vinci

Croquis de bâtiment en perspective
François Ier rassemble une collection d’œuvres d’art exceptionnelle et fait travailler les artistes de son temps. Il est le premier souverain à constituer une collection de statues et de tableaux dus aux maîtres italiens. S’il ne peut parvenir à persuader Michel Ange de venir en France, il a plus de succès avec Léonard de Vinci et Benvenuto Cellini.
Léonard de Vinci vient en France avec l’assurance d’un don de sept mille pièces d’or et la mise à disposition d’un « palais de son choix dans la plus belle région de France ». L’artiste, auquel le roi achète le célèbre portrait de la Joconde, vit ses dernières années à Amboise, tout près des châteaux que François Ier possède à Blois et à Chambord.
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© Paris, bibliothèque de l’Institut de France, Ms 2173, f. 16

Le roi et les lettres

Scène de dédicace à François 1er : Guillaume Crétin lui offrant son ouvrage

Participant activement au grand mouvement européen de la Renaissance et de l’humanisme, le roi protège et soutient matériellement de nombreux écrivains et érudits.
Dès le début du règne, savants et poètes ont accès à la cour. Le roi se fait lire leurs œuvres, commande des traductions, accorde des dons. Amoureux des vers de Pétrarque, il en impose la mode à la cour et écrit lui-même des poèmes.
L’étude savante est confortée par la création des postes de lecteurs royaux en langues anciennes rémunérés directement par la couronne.
Les nombreuses traductions commandées par le roi puis imprimées témoignent de sa volonté de diffuser le savoir. François Ier partage en effet avec nombre d’humanistes la conviction qu’il faut donner au français les moyens de devenir une langue de culture.

Mots-clés

  • Moyen Âge
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© Bibliothèque nationale de France

La bibliothèque de Blois en héritage

Dédicace acrostiche au roi Charles VIII ; Le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde
De prince bibliophile et mécène de quelques lettrés courtisans, l’image de François Ier évolue vers celle d’un roi humaniste investi dans la défense générale des lettres.
Les volumes offerts au roi rejoignent d’autres ensembles de livres, hérités ou constitués sous son règne. François Ier reçoit ainsi à son avènement la bibliothèque des ducs d’Orléans, devenue royale avec Louis XII et conservée au château de Blois, et celle des Angoulême qui reste une propriété personnelle.
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© Bibliothèque nationale de France

La création de la bibliothèque de Fontainebleau

Calendrier : janvier et février
La récolte de centaines de manuscrits grecs, achetés ou copiés à grands frais, surtout en Italie, à destination du Collège des lecteurs royaux, est la grande entreprise des années 1540.
Constituée au même moment, la bibliothèque italienne du roi répond à des motivations plus privées, en accord avec ses goûts. Plusieurs programmes de reliures aux armes du roi et le rassemblement en 1544 de toutes ces collections au palais de Fontainebleau donnent finalement une grandiose unité à la nouvelle Bibliothèque royale, digne du Protecteur des Lettres.
Le roi procède à de nombreuses acquisitions y compris en s’appropriant la bibliothèque de ses ennemis comme ce fut le cas pour ces Heures de Louis de Laval, ancienne propriété des Bourbons, entrées dans les collections royales à la suite de la trahison et du procès du connétable de bourbon, qui eut pour conséquence le rattachement de tous ses biens à la couronne en 1531.
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© Bibliothèque nationale de France

Le développement de l’imprimerie

Heures à l’usage de Rome : page de titre enluminée par Étienne Collault

Personnalité incontournable de l’univers du livre à la Renaissance, Geoffroy Tory est à la fois un précurseur des règles et usages de la langue française, un éditeur humaniste et un artiste de talent. Soutenu par François Ier, il est le premier à porter le titre d’imprimeur du roi.
Au XVIe siècle, les imprimeurs sont en effet non seulement d’excellents typographes mais également des humanistes et de grands savants. Ils vont mettre la typographie au service de leurs projets intellectuels et esthétiques. Les nouvelles possibilités de diffusion du livre imprimé vont contribuer à la propagation d’un renouvellement de la pensée religieuse.
Par curiosité d’esprit, François Ier, encourage ce mouvement. Il est influencé en cela par sa sœur Marguerite de Navarre, protectrice de Rabelais et des humanistes, et elle-même auteur de contes et de poèmes. Il prendra toutefois ses distances avec le mouvement de contestation de l’Eglise après l’affaire des Placards en 1534 lorsque des affichettes seront apposées à Paris et à Amboise, jusque sur la porte de la chambre royale, par le parti protestant. À partir de 1530, dans le contexte de la Réforme, les imprimeurs français sont systématiquement surveillés.

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Le renforcement du pouvoir royal

Le procès de Charles de Bourbon
À sa mort en 1515, le prédécesseur de François Ier, Louis XII, laisse une France en bonne santé économique et une monarchie qui a su renforcer son pouvoir sur ses vassaux.
François Ier consolide l’emprise de la couronne sur le pays. Bien que fréquemment représenté au sein de son conseil, le roi apparaît de plus en plus comme l’autorité qui arbitre en dernier ressort les initiatives de l’administration judiciaire et financière, choisit ses ministres et ses conseillers. Le roi multiplie les officiers, fonctionnaires qui achètent leurs charges. L’administration gagne en efficacité.
Le roi préside ici une séance de la cour des pairs qui juge le connétable Charles de Bourbon « crimineux de lèse-majesté, rébellion et félonie ».
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L’Ordonnance de Villers-Cotterêts

Parmi les actes royaux, le plus célèbre, l’ordonnance de Villers-Cotterêts instaure, en 1539, la langue française dans les actes publics et vise à réformer la justice : ses cent quatre-vingt-douze articles complètent l’édifice législatif de Charles VIII et de Louis XII.
L’ordonnance impose au clergé d’enregistrer les naissances et de tenir à jour un registre des baptêmes. C’est le point de départ de l’état civil en France qui en fait le premier pays au monde ou s’enregistre la filiation. Elle légalise toute une série de documents (registres de de sépultures, de notaires, d’actes privés de donation, etc.) instaurés par le pouvoir royal.
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L’augmentation de la fiscalité

Ordonnance de François Ier sur la juridiction des élus et sur le fait des aides et gabelles

Les entreprises de restauration et de constructions de châteaux engagées par le roi, l’entretien d’une cour qui regroupe jusqu’à 15000 personnes et le soutien de l’effort de guerre coûtent cher. Les accords diplomatiques ont également un coût non négligeable.
Pour faire face à ces dépenses, le roi augmente les taxes sans jamais réunir les états généraux : durant le règne, la taille, payée par les paysans, voit son montant doubler, et la gabelle, impôt sur le sel, triple. François Ier augmente aussi les taxes générées par les importations et les exportations de marchandises : il impose des droits de douane sur les importations de soie afin de protéger l’industrie lyonnaise et taxe l’exportation de denrées alimentaires par crainte de pénurie dans le royaume. Ces mesures contribuent à renflouer les caisses de l’État. Il modernise enfin l’administration de l’impôt regroupé en une caisse unique pour lutter contre les détournements de fonds.

Mots-clés

  • 16e siècle
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© Bibliothèque nationale de France

Le pouvoir monétaire

Essai d’écu d’or à l’effigie
L’une des rares pièces d’or à l’effigie de François Ier
Le roi cherche à réaliser des économies dans la fabrication des monnaies. Il tente ainsi d’en concentrer la frappe dans une poignée de grandes villes (Paris, Lyon, Bayonne…), en fermant de nombreux ateliers monétaires.
Durant le règne, plusieurs « émissions » de chaque espèce ont lieu : le pouvoir tente en effet à plusieurs reprises d’aligner le prix de ces dernières sur celui des métaux précieux, en modifiant leur poids ou leur titre.
C’est avant tout sous la forme monétaire, à travers les testons d’argent fabriqués dès 1515, que se répand la figure du roi, non sans décalage avec la réalité, puisque sa barbe n’est prise en compte qu’à partir de 1540 sur les monnaies d’argent.
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© Bibliothèque nationale de France

Un royaume prospère

La Paraphrase d’Erasme de Rotterdam sur l’evangile saint Mathieu, traduction de René Fame, 1539
Lorsque François Ier accède au trône de France, son royaume est sorti des graves crises qui ont bouleversé le pays à la fin du Moyen Âge : peste, guerres meurtrières et famines ont en grande partie disparu. La population augmente et le pays compte environ 18 millions d’habitants, ce qui en fait le pays le plus peuplé d’Europe.
À l’époque, plus de 85 % de la population française est paysanne. Paris, avec ses 200 000 habitants, apparait comme une ville monstrueuse. Lyon est un très important centre d’affaires, célèbre pour ses foires, ses activités bancaires, la qualité de ses soieries ainsi que ses nombreuses imprimeries qui en font la capitale européenne du livre. De cette France riche, le roi tire des ressources toujours plus importantes.
À partir de 1520, la misère se répand dans les campagnes où la production agricole n’augmente pas au rythme de la démographie et où l’inflation détériore les conditions de vie.
Malgré les dépenses royales et la charge de l’impôt on n’assiste toutefois pas sous le règne de François Ier aux mouvements sociaux qui ont pu se développer à d’autres époques. L’économie reste en effet relativement saine, de nouvelles industries se développent et le commerce intérieur et maritime est florissant.
La prospérité du royaume se maintient jusqu’à la seconde moitié du siècle.
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© Bibliothèque nationale de France

La mort du roi

François Ier au paradis
Après un règne d’une exceptionnelle longévité, François Ier meurt le 31 mars 1547 au château de Rambouillet d’une septicémie associée à une grave insuffisance rénale. Sa dépouille est transportée à la basilique Saint-Denis et repose à côté de sa première épouse, Claude de France.
Au lendemain de sa disparition, le parlement de Paris choisit de l’honorer du titre posthume de « prince clément, père des arts et Sciences ». Lors de l’entrée solennelle d’Henri II à Rouen, le 1er octobre 1550, des spectacles ponctuent le parcours royal. L’architecture éphémère dressée à la fontaine de la Crosse met en scène la succession du fils à son père, tandis qu’au Pont de Robec un théâtre vivant présente François Ier reçu aux champs Élysées pour avoir soutenu les lettres, manière d’encourager Henri à suivre son exemple.
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© Collections de la Bibliothèque municipale de Rouen

L’héritage

Portrait de François Ier coiffé d’un chapeau à plume
Le règne de François Ier (1515-1547) est considéré comme un moment de rupture artistique et culturelle en France.
Alors que le monde s’agrandit au fur et à mesure des découvertes maritimes, tandis que la politique européenne s’organise à une plus vaste échelle, des conceptions nouvelles se développent dans le domaine intellectuel, comme dans le domaine artistique. La pensée humaniste encouragée par le roi a fait évoluer les mentalités. L’effervescence intellectuelle et artistique de la Renaissance influence profondément l’Europe occidentale.
Ne pouvant peindre le roi d’après nature, Titien s’est inspiré pour le visage de la médaille faite par Cellini en 1 537, un chapeau noir à plume venant remplacer la couronne de laurier.
C’est ce portrait qui sera le plus souvent copié et réutilisé par les peintres du XIXe siècle.
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© Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF

Édition
Nathalie Ryser, Pierre-Emmanuel Jouanneau, Éditions multimédias, BnF

Traitement iconographique
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF

Fichiers numériques réalisés par le département Reproduction de la BnF
© Bibliothèque nationale de France, 2 012
Tous droits réservés

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