Se chauffer, s'éclairer
La maison paysanne est obscure et enfumée. La principale source de lumière provient de la porte, généralement laissée ouverte en journée, car les fenêtres sont absentes ou réduites à une simple fente dépourvue de verre à vitre.
Une seule lampe à huile suffit aux besoins des habitants. Le jour, la porte reste ouverte pour éclairer la pièce à vivre. Le soir, un feu accompagne la veillée.
En France, jusqu’au 15e siècle, la maison rurale ne comporte pas de cheminée maçonnée. Le feu brûle à même le sol d’argile ou dans un léger creux ménagé dans le socle rocheux. Souvent quelques pierres sont dressées pour limiter l’extension du foyer, retenir le combustible ou empêcher la dispersion des braises et des cendres. Le foyer ouvert est installé contre un mur dans les maisons de pierre sans couverture végétale, et au centre de la pièce dans les maisons à toit de chaume. Il n’y a pas de dispositif d’évacuation de la fumée ; celle-ci s’échappe par la porte ou par un évent pratiqué dans la toiture.
Des hottes en Italie
En Italie, dès le 13e siècle, la maison rurale peut disposer d’un foyer construit : une hotte tronconique maçonnée, accolée au mur, surmonte la sole du foyer.
D’autres moyens de chauffage plus rudimentaires et mobiles, tels les braseros, remplacent parfois la cheminée : il s’agit d’un récipient sur pieds, en terre cuite ou en métal à claire-voie, qui contient des braises. En milieu rural, le poêle n’est utilisé que dans les régions germaniques.