Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
Le sous-sol du bassin parisien comprend, à environ 500 mètres de profondeur, un réservoir naturel d’eau. Cette nappe est piégée sous une épaisse couche d’argile. Un puits artésien est un trou partant de la surface du sol pour atteindre la nappe phréatique, d’où l’eau jaillit naturellement sous pression. Le puits artésien peut être naturel ou être foré par l’homme.
Le puits artésien du quartier de la Butte-aux-Cailles
Plusieurs puits artésiens ont été forés à Paris pour capter l’eau souterraine, dont un, entre 1866 et 1903 dans le quartier de la Butte-aux-Cailles. La décision du forage avait été prise en 1863 par le préfet Haussmann afin d'alimenter le quartier en eau et d'augmenter le débit de la Bièvre (utilisé pour le lavage des peaux dans les tanneries).
Cependant, la Bièvre est finalement peu à peu enfouie alors, dès 1898, des nouvelles idées sont émises pour utiliser les environ 6000 m3 d'eau chaude produits quotidiennement par le puits. En 1904, le conseil municipal vote la création d'un établissement balnéaire (bain douche et piscine) mais seuls les bains douches ouvrent en 1908. Il faut attendre 1919 pour que le programme de la piscine soit repris. En 1924, la piscine de la Butte-aux-Cailles est alors inaugurée, utilisant l'eau du puits artésien.