Daniel Burnham (1846-1912), militant pour la « City beautiful »
Originaire de Chicago, Daniel Burnham fonde avec son confrère John Wellborn Root une agence d’architecture en 1873 à Chicago. Le cabinet Burnham and Root reçoit rapidement de nombreuses commandes, d’autant plus qu’à la suite du grand incendie de Chicago de 1871, presque toute la ville est à reconstruire. S’inspirant des aménagements haussmanniens à Paris, les architectes sont à l’origine du mouvement « City beautiful », dont l’exposition universelle de Chicago en 1893 – désormais baptisée « Ville blanche » – marque l’une des apogées.
Architecte du détail
Travaillant avec les plus grands artistes de sa génération, comme le paysagiste Frederick Law Olmsted, Daniel Burnham cherche à créer des villes agréables et aérées, dont les longs boulevards sont bordés d’immeubles de bureaux et de commerces. Burnham travaille sur les moindres détails, comme le mobilier urbain (abribus, corbeilles et poubelles, grilles d’arbres). Les espaces verts sont également très présents. De grands parcs et jardins, le long desquels sont construites les grandes institutions culturelles (théâtre, opéra, musée), permettent au citadin de se ressourcer au cœur même de la ville.
La carrière de Daniel Burnham ne s’arrête pas à Chicago : travaillant dans les grandes villes de l’Est des États-Unis comme Detroit, Philadelphie, Washington D. C. ou New York, il propose un plan d’aménagement pour San Francisco (sur la côte Ouest) et se voit même envoyé en 1904 aux Philippines par le gouvernement américain.