Le magasin central
Derrière la salle Labrouste s’ouvre le fameux magasin central, auquel on accède par une porte de près de 8 m de haut, soutenue, pour ne pas dire gardée, par les deux cariatides monumentales du sculpteur Joseph Perraud.
Un peu moins large que la salle de lecture, c’est une sorte de cour rectangulaire de 1 218 m², éclairée par un plafond vitré, et comprenant 5 étages, divisés en salles avec des galeries de communication. Les cinq niveaux de 2,30 m de haut évitent le recours aux échelles. L’électricité étant proscrite à la Bibliothèque jusqu’en 1925, le magasin est éclairé par un toit en verrière, et la lumière pénètre au moins jusqu’au rez-de-chaussée grâce à des caillebotis ; on peut penser que le sous-sol, mal éclairé, devait servir plutôt aux calorifères qu’au stockage des ouvrages. Conçu pour abriter 1200 000 volumes, il est déjà insuffisant dès son inauguration, puisque des collections entières doivent rester stockées dans d’autres salles du bâtiment : mais sa conception verticale et sa proximité avec la salle permettent une efficacité et une rapidité de service impossibles jusqu’alors.
La rénovation
Le magasin central, conçu par l’architecte Henri Labrouste dans les années 1860, accueille aujourd’hui la bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art. Cet espace a été rénové en 2016 par les architectes Bruno Gaudin et Virginie Brégal.
La rénovation a permis de retrouver l’esprit original de Labrouste : les rayonnages supplémentaires ajoutés au début du 20e siècle ont été retirés, tout comme les ascenseurs qui encombraient le centre de l’espace. L'éclairage a également été modifié pour être à nouveau zénithal.