Lebensreform : la réforme de la vie
Dans le contexte de l’industrialisation et la croissance des villes à la fin du 19e siècle, des hommes et des femmes, issus de tous milieux, cherchent à améliorer les conditions de vie de leurs semblables, à lutter contre la pauvreté et les maladies, à promouvoir l’éducation et la culture au nom du progrès social.
Ce mouvement prend diverses formes en fonction des villes où il éclot, que ce soit en Grande-Bretagne, en Amérique du Nord, en France… En Allemagne et en Suisse, la Lebensreform (soit la réforme de la vie) trouve ses sources notamment dans les écrits de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) qui prônaient, déjà au tournant des 18e et 19e siècles, le retour à la nature.
L’appel à une alimentation équilibrée et végétarienne, à l’équilibre du corps et de l’esprit, à la médecine naturelle s’inspire aussi des philosophies orientales. L’objectif est de fonder une nouvelle société où hommes et femmes s’épanouissent à la fois individuellement et collectivement, en harmonie avec la nature.
En Europe, plusieurs colonies s’établissent, comme à Oranienbourg au nord de Berlin (colonie Eden) ou dans le Monte Verità, en Suisse.