Les éléments des fortifications
Les remparts d’Avignon sont aussi célèbres que le palais des Papes. Au 14e siècle, la population de la ville s’accroît ; ses richesses attisent les convoitises. Il devient nécessaire de construire une nouvelle enceinte plus importante. De même, en raison de la constante insécurité, le palais des Papes présente l’ensemble des caractéristiques d’une construction fortifiée. Les principaux éléments défensifs sont les suivants :
Chemin de ronde : chemin le long de la muraille ou courtine, protégé par les créneaux. Le chemin de ronde est un poste d’observation indispensable pour surveiller les alentours.
Courtine : muraille ou rempart entre deux tours.
Crénelage : alternance d’ouvertures et de pleins au sommet d’un rempart ou d’une muraille. La partie pleine est appelée "merlon" ; la partie vide est le "créneau". Mais on emploie souvent ce dernier terme pour désigner l’ensemble.
Échauguettes : petites loges destinées aux sentinelles, intégrées dans les tours ou les murailles, ou placées au-dessus.
Éperon rocheux : les techniques de fortifications peuvent aussi tirer parti des éléments naturels. À Avignon, le rocher des Doms – l’éperon rocheux qui domine le Rhône – constitue une défense naturelle sur laquelle est construit le palais.
Mâchicoulis : ouverture pratiquée au sol en haut d’une tour ou d’une muraille, dans la partie en saillie, et permettant de viser l’assaillant en cas d’attaque.
Meurtrière : ouverture verticale et étroite pratiquée dans une muraille et permettant aux arbalétriers et aux archers de viser les attaquants. On parle aussi d’"archère".
Pont-levis : pont pouvant être remonté au-dessus d’un fossé inondé. À Avignon, une dizaine de portes précédées d’un pont-levis et d’un avant-corps donnent accès à la ville : Imbert, Saint-Antoine, des Prêcheurs, des Périers…
Remparts : hauts murs qui entourent la ville. Ceux d’Avignon sont longs de 5 000 m, hauts de 12 m et épais de 2 à 4 m. À l’origine, l’enceinte est protégée de fossés de 20 m de large et de 4 m de profondeur.
Tours : les tours sont positionnées aux angles et renforcent la structure de l’édifice. Le palais des Papes compte une centaine de tours, pour la plupart de plan rectangulaire.