Les peintures
Les murs des maisons romaines sont couverts de peintures décoratives. Leur style varie suivant les époques. La découverte des peintures de Pompéi et d’Herculanum a poussé les historiens à classifier les différents styles de peintures romaines.
Le "premier style" (ou style à incrustation) : les premières décorations peintes sont simples. Elles composent un trompe-l’œil imitant des plaques de marbre. La peinture peut être appliquée directement sur les murs ou sur des compositions en stuc apportant du relief. Ce "premier style" apparaît autour du 2e siècle av. J.-C.
Le "deuxième style" (ou style architectural) : au début du 1er siècle av. J.-C., les artistes abandonnent les reliefs en stuc, mais utilisent leur art pour approfondir l’espace et créer des perspectives trompeuses : les murs se couvrent de faux détails architecturaux (colonnes, portiques) peuplés de personnages et d’animaux. Les couleurs dominantes sont le rouge et le noir. Obtenu grâce à du sulfure de mercure, ce rouge d’une tonalité très spéciale est appelé encore aujourd’hui "rouge pompéien" ou "cinabre".
Le "troisième style" (ou style ornemental) : à la fin du 1er siècle apr. J.-C., la décoration picturale abandonne le trompe-l’œil et les effets de perspective. Les artistes privilégient les tableaux indépendants représentant des paysages, des scènes mythologiques, des portraits ou des scènes plus quotidiennes. Ces scènes sont exécutées par des peintres spécialisés.
Le "quatrième style" (ou style fantastique) : progressivement, la peinture murale devient de plus en plus exubérante et fantastique. Les illusions d’optique, les trompe-l’œil sont de retour, alliés à une décoration parfois surchargée. Ce phénomène prend toute son ampleur sous l’Empire, notamment au moment du règne de Néron.