L’hygiène, une spécialité médicale et un nouveau combat
Au cours du 19e siècle, les médecins établissent enfin le lien entre les conditions de vie et la santé des individus. L’hygiène devient désormais une branche de la médecine. Les règles élémentaires de propreté que nous connaissons aujourd’hui (se laver les mains après le travail, avant de passer à table, avant même de toucher ou d’opérer un patient…) sont établies progressivement. Le proverbe “mieux vaut prévenir que guérir” prend tout son sens ; avant d’aller voir un médecin ou d’entrer à l’hôpital, vivre dans un milieu sain, manger équilibré, pratiquer régulièrement un exercice physique évitent bien des maladies.
Une maison saine contre les maladies
L’habitat est au cœur de ces réflexions : il faut être en mesure de construire des maisons saines, aérées, lumineuses et équipées pour offrir le meilleur cadre de vie possible et éviter que des maladies n’apparaissent au sein du foyer.
En France par exemple, il est obligatoire, jusque dans les années 1950, d’avoir une fenêtre dans la salle de bain afin d’évacuer l’humidité. On observe de nombreuses innovations, comme les toilettes à chasse d’eau, le chauffage central, le vide-ordures… Des congrès, des concours, des salons sont organisés aux quatre coins du monde pour montrer les dernières inventions. L’hygiène semble si importante qu’elle inspire à Gustave Kahn ces quelques lignes : “Actuellement l’hygiène est Dieu, le médecin, son prophète et l’architecte obéit à leurs prescriptions ; on lui demande de la place et de l’air, et de l’eau à tous les étages.”
S’il paraît évident aujourd’hui d’avoir l’eau courante chaude et froide dans nos maisons, du chauffage, des toilettes, etc., il faut se souvenir que dans les années 1950, 87, 2 % des logements ne possédaient pas de WC et de salle de bain à la fois !