Un chantier bien vivant
Depuis la fin du 19e siècle, le site de Karnak est fouillé, étudié, mais aussi consolidé et restauré. Une équipe d’archéologues égyptiens et français y travaille toujours aujourd’hui afin de sauvegarder ce lieu exceptionnel. Mais le "musée en plein air" de Karnak ne se contente pas de préserver l’existant. Sous la conduite d’un responsable des travaux de reconstruction possédant un CAP et un BP de tailleur de pierre, les équipes reconstruisent certains édifices après avoir étudié de façon poussée l’ajustement des pierres qui subsistent sur le terrain. Cette opération délicate est appelée "anastylose".
Préserver et reconstruire
À ce jour, plusieurs édifices ont été reconstruits, comme la chapelle du pharaon Thoutmosis III, dont la dalle de couverture, cassée en cinq fragments, pèse au total plus de 75 tonnes. Ces fragments gigantesques ont été rapprochés au moyen d’étais métalliques, et soudés grâce à une résine liquide injectée dans la fracture. Des goujons de fibre de verre de 2 cm de diamètre, enfoncés de plus de 1 m dans la pierre, achèvent le dispositif. La dalle a dû ensuite être hissée par des vérins hydrauliques prenant appui sur un mur temporaire, élevé progressivement.