Le fer contre le bois
Dans les années 1840, l’emploi du fer dans la construction des passages couverts n’est pas encore systématique. Ainsi, une "querelle du fer" oppose en 1855 les architectes Louis-Auguste Boileau et Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc.
Ce débat montre combien la généralisation d’un matériau issu de l’industrie n’est pas encore une évidence.
À l’occasion de la construction du passage Pommeraye, on discute aussi du choix des matériaux, en fonction de leur solidité, de leur sécurité, mais aussi de leur apparence.
La sécurité l’emporte
Ainsi, pour les escaliers et les rampes, on retient finalement le fer plutôt que le bois, en raison des avertissements de l’architecte voyer (chargé des biens de la ville de Nantes), Henri-Théodore Driollet.
Ce dernier considère en effet que ce matériau assure une meilleure sécurité. Pour les mêmes raisons, il conseille le fer pour les galeries, ce que les architectes ne font pas.
Avec l’accord de la mairie, les galeries seront bien en bois dans un premier temps. Mais Driollet finit par l’emporter et le fer remplacera plus tard le bois partout où la sécurité l’exige.