Les matériaux

Gaudí affiche son goût pour les matériaux traditionnels. Il a peu utilisé le béton armé, ainsi que le ciment.

La brique

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Les colonnes penchées du parc Güell (1900-1914), Barcelone

Gaudí affiche son goût pour les matériaux traditionnels. Il a peu utilisé le béton armé, ainsi que le ciment. La brique, légère et résistante, a souvent sa préférence : elle constitue les terrasses des maisons Milà et Batlló, ou encore le fameux banc sinueux du parc Güell.
Dans ce parc d’ailleurs, son emploi de la maçonnerie traditionnelle, jugée peu conforme aux progrès de l’époque avec les énormes colonnes obliques, sera raillé par ses contemporains. Un journal, La Vanguardia, s’en moque en annonçant une fausse nouvelle : le palais remonterait à la haute Antiquité ! "Il nous semble invraisemblable qu’au siècle de l’acier on ait pu perdre ainsi de l’espace avec des colonnes en maçonnerie et d’un diamètre aussi énorme. La chose la plus probable est qu’il s’agit d’une construction du temps de Balthazar… ou de l’époque de Nabuchodonosor."

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© Cécile Bramoullé

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Parc Güell (1900-1914), Barcelone

Le projet immobilier du parc Güell est un échec : la cité n’attire pas les investisseurs et seuls deux maisons sont construites. Suivant sa méthode habituelle, Gaudí conçoit son projet en fonction de l’environnement et du terrain. Ce jardin construit sur une pente abrupte s’étend sur 20 ha et comprend une vaste terrasse entourée d’un immense banc sinueux habillé de trencadis (mosaïque catalane), sous laquelle s’étend une grande salle hypostyle de 96 colonnes.

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© Cécile Bramoullé

La brique, légère et résistante, a souvent sa préférence : elle constitue les terrasses des maisons Milà et Batlló, ou encore le fameux banc sinueux du parc Güell.

Dans ce parc d’ailleurs, son emploi de la maçonnerie traditionnelle, jugée peu conforme aux progrès de l’époque avec les énormes colonnes obliques, sera raillé par ses contemporains. Un journal, La Vanguardia, s’en moque en annonçant une fausse nouvelle : le palais remonterait à la haute Antiquité !

"Il nous semble invraisemblable qu’au siècle de l’acier on ait pu perdre ainsi de l’espace avec des colonnes en maçonnerie et d’un diamètre aussi énorme. La chose la plus probable est qu’il s’agit d’une construction du temps de Balthazar… ou de l’époque de Nabuchodonosor."

Le béton armé

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Parc Güell (1900-1914), Barcelone

Gaudí utilise pour la première fois le béton armé pour la conciergerie du parc Güell. Mais là comme ailleurs, il n’hésite pas à en faire un usage très personnel : des couches de briques et de béton sont superposées pour les murs, tandis que le toit est fait de couches superposées de ciment, tuiles et éclats de céramique.

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© Cécile Bramoullé

Gaudí utilise pour la première fois le béton armé pour la conciergerie du parc Güell. Mais là comme ailleurs, il n’hésite pas à en faire un usage très personnel : des couches de briques et de béton sont superposées pour les murs, tandis que le toit est fait de couches superposées de ciment, tuiles et éclats de céramique.

Le métal

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Grilles en fer forgé de la maison Vicens à Barcelone

Avec la maison Vicens, édifice encore modeste, Gaudí lance une véritable mode pour la céramique à motifs végétaux utilisée en extérieur. Le métal est un matériau qui va de soi pour Gaudí, fils de chaudronnier. La plupart de ses édifices possèdent des grilles et des rambardes de fer forgé ou moulé longuement travaillé. Pour certains modèles, il utilise le moule en terre cuite d’une plante naturelle afin de donner à la pièce décorative un mouvement proche de celui de la nature.

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© Cécile Bramoullé

Le métal est un matériau qui va de soi pour Gaudí, fils de chaudronnier. La plupart de ses édifices possèdent des grilles et des rambardes de fer forgé ou moulé longuement travaillé. Pour la luxueuse maison Milà, il choisit même d’employer pour les balustrades des balcons des ferrailles récupérées, matériau inhabituel pour un immeuble de standing, mais conforme à son goût des matériaux pauvres.