Les ascenseurs
Dès l’ouverture de la Tour Eiffel, les visiteurs peuvent accéder aux étages en empruntant des ascenseurs. Ce qui nous parait aujourd’hui normal constitue une véritable prouesse technique pour l’époque, car jamais auparavant des ascenseurs n’ont franchi de telles hauteurs avec de telles charges.
Eiffel et ses collaborateurs retiennent le principe de quatre ascenseurs dans lesquelles cent voyageurs peuvent prendre place. Arrivés à la deuxième plateforme, ceux qui souhaitent aller plus haut prennent un ascenseur hydraulique qui les conduit à 135 mètres. Là, il leur faut prendre place dans une nouvelle voiture qui franchit encore 80 mètres.
Pour gagner le sommet de l’édifice, il reste encore à gravir vingt-cinq mètres par un escalier en fer.
Eiffel confie l’étude des ascenseurs de la Tour à M. Edoux, ingénieur-inventeur de l’ascenseur du Trocadéro et des rideaux de fer hydro-électriques. Ce dernier imagine un appareil composé de deux cages se faisant contrepoids, actionnées par deux pistons hydrauliques.
Les tiges de ces derniers, pour éviter toute flexion due à l’effort du vent, sont dissimulées dans des gaines en fonte. Les cages sont reliées l’une à l’autre par des câbles en fils d’acier passant sur des poulies établies sur la plateforme supérieure pour égaliser les efforts de chaque câble, ils se réunissent aux cages par l’intermédiaire des balanciers.
Cent visiteurs prennent place dans chaque ascenseur, et sont transportés à la hauteur prodigieuse de 300 mètres en une minute et demie.