La pierre, de la carrière au chantier
La richesse géologique de la Bourgogne a procuré des matières premières précieuses pour les artistes et les artisans du chantier de Cluny. Inutile de faire venir la pierre de loin : de nombreux gisements de grès, de calcaire ou de moellon, connus depuis l’époque gallo-romaine, sont situés à moins de 15 km de Cluny.
Tandis que certains sites d’exploitation, situés au bord de la Grosne, permettent un transport par voie fluviale, d’autres sont plus isolés, et nécessitent un transport par voie terrestre (charroi), plus long, plus difficile et plus coûteux.
Arrivés sur le chantier, les blocs, préalablement dégrossis et de dimensions variables, sont taillés. Les déchets de taille sont utilisés pour bloquer les murs. Le chantier de Cluny présente une très grande diversité de pierres : les artisans n’utilisent pas le même type s’il s’agit de fondations, de murs, de piliers ou de base. Pour se repérer dans le montage et l’assemblage, les maçons gravent des repères géométriques simples (croix, cercle, flèche…) sur les pierres taillées : on nomme ces repères des marques lapidaires.