Des pylônes de 125 m
Les pylônes servent à la fois de points d’attache des câbles et de principaux supports du tablier. En 1959, avec 125 m de haut, les pylônes de Tancarville détiennent le record du monde de hauteur. C’est Nicolas Esquillan, spécialiste du béton et également concepteur de la double coque de béton du CNIT, qui en est chargé.
Les procédés de fondation sont particulièrement complexes. Rive gauche, le caisson qui sert d’assise au pylône a été construit à l’air libre puis enfoncé progressivement jusqu’à 27 m sous terre.
La construction des pylônes eux-mêmes s’est déroulée sans échafaudage, par paliers de 2, 50 m. La passerelle de travail, les deux grues et les coffrages autogrimpants ont accompagné l’élévation des pylônes. L’accès au chantier se fait par ascenseur. Le 15 mars 1958, les pylônes sont terminés. Ils se composent de deux piliers, solidarisés par une traverse puis, au-dessus, d’une toise. Le tout est réalisé en béton précontraint.
La forme du pont de Tancarville a tellement marqué les esprits qu’aujourd’hui on appelle les étendoirs à linge pliants des Tancarvilles !