A propos des lieux de commerce
Walter Benjamin décrivait les passages, "cette féérie dialectique » en ces termes : « Ces passages, récente invention du luxe industriel, sont des couloirs au plafond de verre et aux entablements de marbre, qui courent à travers des blocs entiers d’immeubles dont les propriétaires se sont solidarisés pour ce genre de spéculation. Des deux côtés du passage qui reçoit sa lumière d’en haut, s’alignent les magasins les plus élégants, de sorte qu’un tel passage est une ville, un monde en miniature où le chaland peut trouver tout ce dont il a besoin." Dans les années 1850, Paris compte alors cent cinquante passages couverts. La capitale exporte le modèle en Province et à l’étranger.
Paris, capitale du 19e siècle, le livre des passages, Walter Benjamin, 1 982 (date de publication originale)