La révolution du béton romain
Les Romains maîtrisent parfaitement la technique du béton, qui existait bien avant leur civilisation. Composé d’un liant (plâtre, chaux, argile mêlés à de l’eau…) et d’un agrégat (gravier, fragments de pierre, brique, tuile…), le béton durcit rapidement.
Les premiers bétons sont des bétons de terre, au liant à base d’argile. Ils sont employés en Mésopotamie et en Égypte antiques.
Sable volcanique et pierre ponce
Les Romains perfectionnent la technique en utilisant la chaux (poudre de couleur blanche obtenue en brûlant de la pierre calcaire) mélangée à du sable, des tuiles broyées, et surtout de la pouzzolane, un sable volcanique. Le résultat est très résistant, notamment à l’eau. Ils pratiquent couramment l’alternance d’agrégats disposés en couches : pierre, briques, etc.
Mais pour le Panthéon, dont la coupole doit être très légère, les Romains vont encore plus loin et inventent un béton à base de pierre ponce, pierre volcanique qui flotte sur l’eau.
La technique du blocage
Cette utilisation du mortier de chaux, de sable ou de pouzzolane, liant des blocs de roche ou de brique concassés, est propre à l’architecture romaine et s’étend dans tout l’empire. Le béton, mélangé à des pierres ou des briques, parfois en couches alternées, est coulé dans un coffrage en pierre ou en brique, et devient le noyau du mur. On appelle ce procédé la technique du "blocage” ou "opus caementicium".