Parcours dans l’Alhambra
Au sein de l’enceinte fortifiée de l’Alhambra de Grenade, les palais nasrides sont construits à partir du début du 14e siècle par les derniers rois musulmans de Grenade. Ces palais concentrent les activités publiques et privées du monarque. Les salles communicantes donnent sur des cours et des jardins intérieurs. Les premiers bâtiments sont utilisés à des fins politiques comme la salle du trône où le sultan reçoit (le diwan, littéralement lieu du pouvoir en arabe), la cour de justice, des salles d’audience, des salles de travail destinées aux dignitaires, aux ambassadeurs ou aux scribes… La dernière étape du parcours à travers le dédale des salles et des jardins conduit aux appartements privés et au harem. Ces estampes du 19e siècle, littéralement encadrées par le décor architectural, rendu dans ses moindres détails, restituent une Alhambra empreinte de romantisme.
L’Alhambra, porte de la Justice
La porte de la Justice est l’une des entrées principales à l’Alhambra. Son grand arc qui dépasse le demi-cercle (arc outrepassé ou en fer à cheval) est caractéristique de l’architecture de l’Islam.
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L’Alhambra, salle du tribunal
Le mexuar, centre administratif et juridique, est l’une des premières étapes quand on pénètre dans le palais de l’Alhambra à Grenade.
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L’Alhambra, cour de l’Alberca
La cour des Myrtes ou de l’Alberca voit sa superficie largement occupée par un large bassin de 7 x 35 m, dans lequel les édifices se reflètent. Elle donne accès à la tour de Comares qui abrite la salle des Ambassadeurs.
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L’Alhambra, salle des Deux Sœurs
Sous la coupole de la salle des Deux Sœurs, on distingue un élément décoratif caractéristique de l’architecture islamique : les muqarnas. Parfois en bois ou en pierre, mais le plus souvent en stuc, ils sont alors réalisés grâce à des moules en bois remplis de plâtre. Une fois le plâtre sec, la forme est démoulée, puis taillée et polie pour obtenir les reliefs désirés. Les muqarnas évoqueraient les stalactites de la grotte dans laquelle se réfugia le prophète Mahomet lors de sa fuite de La Mecque.
La salle des Deux Sœurs présente plus de 5000 muqarnas.
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L’Alhambra, entrée de la salle des Deux Sœurs
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L’Alhambra, salle des Abencerages
En face de la salle des Deux Sœurs, la salle des Abencerages (une tribu arabe d’Andalousie) arbore une coupole à muqarnas aussi spectaculaire que celle de la salle voisine. Des fenêtres de petite taille laissent passer une lumière tamisée et rafraîchissent la salle en fournissant une échappatoire à l’air chaud qui monte du sol. La salle doit son nom à une légende selon laquelle Boabdil, dernier roi nasride, y aurait fait massacrer 36 chevaliers abencerages.
L’écrivain romantique François-René de Chateaubriand, inspiré par cet événement non attesté historiquement, écrit en 1826 Les Aventures du dernier Abencerage.
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L’Alhambra, cour des Lions
La cour des Lions (ou patio de los leones) est l’un des ensembles les plus harmonieux de tout l’Alhambra.
Bordée d’arcades reposant sur 124 fines colonnes de marbre, la cour rectangulaire pourrait rappeler la forme des cloîtres chrétiens du Moyen Âge. Le regard et les quatre canaux au sol convergent vers les véritables emblèmes de l’Alhambra : 12 sculptures de marbre représentent des lions dont les gueules sont remplacées par des bouches de fontaine. Le cercle de lions supporte une grande vasque circulaire en marbre, d’où partent quatre canaux aboutissant à quatre fontaines secondaires. La cour des Lions reproduit ainsi le plan du jardin du Paradis tel qu’il est imaginé par le Coran.
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L’Alhambra, galerie de la cour des Lions
Autour du palais des Lions, orienté selon un axe nord-sud, sont réparties les parties privées parmi lesquelles le harem. Les colonnes et les portiques sont conçus de manière à apporter ombre et fraîcheur aux habitations.
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Édition
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Traitement iconographique
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Pour en savoir plus sur Girault de Prangey : Girault de Prangey, un pionnier de la photographie, blog "Orion en aéroplane" :
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