Sur les toits…
Les toits ne sont pas des lieux comme les autres… Les couvreurs qui les construisent voient la vie d’en haut, découvrent des perspectives inattendues, mais ils y risquent aussi leur vie. À toutes les périodes, une riche iconographie représente le couvreur au travail, mais aussi les accidents liés à son métier.
Une fois construits, les toits sont normalement destinés à rester au-dessus de nos têtes, pour les garder à l’abri des intempéries. Mais quand on y monte, ce sont à coup sûr des moments exceptionnels, et bien souvent, c’est pour y faire la fête.
Des couvreurs au travail au Moyen Âge
Les couvreurs, "embarras de Paris"
Cette image évoque en raccourci les multiples embarras que l’on peut vivre dans une grande ville comme Paris. Une rue en perspective concentre tous les pires maux : enfant tombé sous les sabots d’une mule, vol à la tire, incendie, aveugles tombés dans un trou… En haut à gauche : "Couvreur, vous cassez nos tuiles ! ", s’écrie une femme, tandis que le couvreur chute du toit. Les chutes d’objets et de matériaux depuis les toits ne faisaient pas alors l’objet de beaucoup d’attention…
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© BnF
Couvreurs sur un toit de chaume
Cet Art du couvreur du 18e siècle montre des artisans en train de mettre en place un toit de chaume, matériau le plus couramment employé à la campagne.
Au fond à droite, le chaumier cueille le chaume avec une serpe. Au premier plan, d’autres artisans les lient en bottes et les transportent sur le toit.
Sur le toit, un couvreur pose et fixe le chaume. La partie inférieure de l’image permet de découvrir les outils nécessaires à la pose de ce type de couverture. Elle montre aussi la manière dont les bottes sont liées, ainsi que la pente assez forte (autour de 45°) nécessaire pour qu’un toit de chaume reste étanche (l’eau doit pouvoir y ruisseler sans stagner).
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Couvreurs sur un toit d’ardoise
Sur un toit en ardoise partiellement couvert, trois couvreurs sont au travail. À gauche sur l’échelle, le premier monte des feuilles d’ardoise vers le faîtage. Le second découpe les feuilles à la forme voulue avec son marteau de couvreur. Le troisième cloue les feuilles sur les montants en bois (voligeage).
Un dernier artisan à gauche, suspendu au toit, assis sur une plate-forme de bois, permet de se faire une idée des dispositifs mis en œuvre pour s’arrimer au toit. On peut les observer, ainsi que les outils du couvreur en ardoise, dans la partie inférieure de la planche.
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55 000 artisans sur le chantier du Paris haussmannien
La construction de l’opéra Garnier fait partie du vaste chantier lancé par Haussmann pour remodeler entièrement Paris. cette entreprise gigantesque mobilise près de 55 000 artisans. Quelques 8 000 entreprises spécialisées emploient environ 31 000 maçons, 5 000 charpentiers, 3 500 couvreurs, 8 000 menuisiers, 600 peintres et 6 000 serruriers métalliers.
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Les couvreurs zingueurs au 19e siècle
Avec la généralisation du zinc, le métier de couvreur change : les couvreurs qui manipulaient le plomb se convertissent en zingueurs. De nouveaux outils apparaissent, comme la plieuse d’établi, sorte de presse qui sert à plier et façonner les feuilles de zinc. Installée directement sur le toit, la plieuse donne la possibilité de fabriquer sur-le-champ les pièces simples et les compléments.
Le procédé de pose du zinc est similaire à celui du plomb : les feuilles sont fixées sur des liteaux par des attaches, encastrées ou soudées à l’étain. À la fin de l’ouvrage, toute soudure voyante est éliminée avec une lime et un grattoir.
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Couvreur travaillant sur le toit d’une église à une grande hauteur
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À la belle étoile
Danse sur les toits de Paris
Personnes costumées assises sur le faîtage d’un bâtiment
Équilibriste
Piste de décollage
Inondations, où se réfugier ? Sur le toit !
En 1942, déjà des toits végétalisés
Aujourd’hui, les toitures végétalisées se développent partout, nouveau défi pour les couvreurs. Un système de végétalisation de toiture est un ensemble de matériaux et de végétaux mis en place sur une toiture (ou une toiture-terrasse) avec l’objectif d’assurer la pérennité de la végétation comme de la construction. Un des éléments fondamentaux de la toiture est l’élément porteur (dalle béton, bac acier, panneaux bois,...). Un revêtement d’étanchéité, résistant à la pénétration des racines est indispensable. Une isolation thermique, généralement placée sous le revêtement d’étanchéité, complète le dispositif. Les toitures végétalisées présentent de nombreux avantages : elle améliore l’étanchéité de la toiture et la qualité de l’air, absorbe les bruits et favorise la régulation hygrothermique de l’air.
- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Pierre-Emmanuel Jouanneau, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF
Fichiers numériques réalisés par le département Reproduction de la BnF
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