Certains échafaudages médiévaux sont intimement liés aux constructions qu’ils permettent de réaliser. Ils sont donc montés au fur et à mesure de l’élévation. Des poutres dites "boulins" sont disposées perpendiculairement au mur sur lequel s’appuie la structure. Le bois est soit pris dans la maçonnerie fraîche, soit glissé et bloqué dans un fourreau aménagé dans le mur et de taille supérieure à la section de la poutre afin de pouvoir l’introduire et la sortir. Une fois l’échafaudage enlevé, ces trous d’ancrage, dits "trous de boulin", sont parfois rebouchés ; mais le plus souvent, ils restent visibles. C’est pourquoi on peut encore, le long des anciennes tours cylindriques, voir des trous d’échafaudage se succéder en spirale.
Ces poutres peuvent être simplement renforcées par des équerres appuyées sur le mur, et l’on nomme ce type d’échafaudage "en bascule", ou même tenir en équilibre grâce au seul enfoncement des boulins dans la maçonnerie.