Athéna, fille de Zeus et Métis, la Sagesse, est sortie tout armée du crâne de son père, et les images la représentent effectivement de cette façon, avec l’égide que lui avait offert Zeus. Il s’agit de la peau de la chèvre Amalthée, qui avait nourri Zeus enfant, réputée impossible à percer, bordée de serpents. Si Athéna est une déesse guerrière, elle tient de sa mère la raison et la ruse ; elle veille aussi sur les artisans comme les potiers. Protectrice de la cité d’Athènes à qui elle a donné son nom, elle est fréquemment représentée dans l’art attique.
Athéna se tient debout sur la face principale de cette amphore. Elle porte l’égide par-dessus sa tunique et sur sa tête un casque à cimier dont les protèges-joues sont relevés. Ses armes, lance et bouclier, sont posées à terre, tandis qu’elle est absorbée par la tablette ouverte qu’elle tient, un stylet dans l’autre main. Représentée comme un guerrier au repos, lisant ou réfléchissant à ce qu’elle veut écrire sur la tablette, Athéna incarne ici sa dualité, à la fois en armes et engagée dans une activité intellectuelle.