Le métier de couvreur change avec la Révolution industrielle, et la manière de l’apprendre aussi. L’apparition de nouveaux besoins, les exigences financières et les contraintes de temps, la technicité poussée d’entreprises de plus en plus importantes rendent difficile la formation des apprentis par leurs patrons. La main-d’œuvre qualifiée commence à manquer, c’est pourquoi la Chambre syndicale des entrepreneurs de couverture, plomberie, eau, gaz, assainissement et hygiène de la ville de Paris, ouvre un centre de formation en 1 887 : "l’École de métiers". L’école doit permettre aux jeunes gens de recevoir une formation théorique, mais aussi de "se faire la main". Les cours collectifs, où sont dispensés des enseignements scolaires (français, mathématiques, éducation physique…) et les fondements techniques (géométrie, technologie, dessin…) alternent avec des exercices pratiques effectués en ateliers ou sur des chantiers d’école. D’autres centres de formation sont créés sur ce modèle, comme l’École supérieure de couverture en ardoise d’Angers.