Politiquement, Venise est dès l’origine une république, gouvernée par un doge, magistrat nommé à vie. Le premier doge est choisi en 697. Le dernier, Ludovico Manin, abdiquera en 1797 sous la pression de Bonaparte. Au fil des siècles, les modalités d’élection du doge seront plusieurs fois modifiées, notamment pour interdire qu’il ne conquière un pouvoir excessif. Le 17 avril 1355, le doge Marino Falier est même condamné à mort pour avoir fomenté une conspiration dans le but de devenir roi. Le doge est assisté de différents conseils détenteurs des pouvoirs politique, exécutif ou judiciaire : le pouvoir – oligarchique – est alors entre les mains des familles les plus riches et les plus influentes.