La tour de Babel abandonnée par les hommes désormais incapables de communiquer devient, dans l’imagerie occidentale, un édifice violemment détruit par la colère divine.
Sur cette gravure du Hollandais Cornelis Anthonisz (1547), la tour s’effondre sous nos yeux, frappée par le feu du ciel. Comme dans la version de Pieter Brueghel, l’inspiration architecturale est évidente : il s’agit du colisée romain, métaphore de la Rome païenne qui chutera en 476 après J.-C. Mais en pleine Renaissance, cette référence rappelle aussi l’intérêt renouvelé des hommes de cette époque pour l’Antiquité.