La généralisation de la pierre armée
L’utilisation de métal pour relier et tenir les blocs de pierre n’est pas nouvelle puisqu’on la trouve déjà dans certaines cathédrales gothiques (procédé de chaînage). Mais au Panthéon, cette technique se généralise et mérite véritablement le nom de “pierre armée” : le métal se trouve alors au cœur de la pierre, pour en renforcer la structure.
Sous la pierre se dissimulent en effet de nombreux éléments métalliques : notamment de grandes agrafes (pour la coupole centrale du croisillon sud), de petites agrafes (voûtes du croisillon sud) et des crochets de levage (pendentif de la coupole centrale du croisillon sud). Les éléments métalliques implantés verticalement sont appelés des goujons ; ils sont enfilés dans les colonnes pour assurer leur rigidité.
Toutes ces pièces métalliques posent des problèmes particuliers, notamment liés à la corrosion : sur le chantier de la colonnade du Louvre qu’il reprend en 1755, Soufflot constate l’éclatement de certaines pierres, dû à la rouille des tirants métalliques placés dans l’entablement. En 1985, le Panthéon sera fermé pendant 10 ans pour raisons de sécurité, car la rouille des structures métalliques provoque la chute de pierres de plusieurs kilos !
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
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Auteur(es)
Antoine-Jean-Baptiste Rondelet (1785-1863)
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Description technique
Traité théorique et pratique de l’art de bâtir. Tome 7, planches par Jean Rondelet
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Provenance
Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-9147 (BIS, 7)
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Lien permanent
ark:/12148/mm320201007s