Au Moyen Âge, les philosophes pensent que l’univers est ordonné verticalement, du bas vers le haut. Les aliments sont hiérarchisés selon leur plus ou moindre grande proximité à Dieu. Tout en haut de cette échelle de valeur figurent les oiseaux qui se meuvent dans l’air, le plus élevé des quatre éléments. Tout en bas, on trouve les plantes qui viennent de la terre. Mais on fait une distinction entre les feuilles poussant sur une tige, comme les choux ou les pois, et celles qui partent de la racine (épinards, salades). Les légumes racines, comme les carottes et les raves, viennent seulement ensuite car ils poussent sous la terre, ainsi que les bulbes – oignon, poireau et ail – qui sont de loin les aliments les plus méprisés. Rappelons que la pomme de terre est alors inconnue, puisqu’elle n’arrive en Europe que vers 1 570, suite à la découverte de l’Amérique.