Rose dite de l’église de Lausanne - Homme barbu assis tenant son pied
Sur cette page figurent les dessins d’un personnage assis et d’une rose. On s’est demandé, étant donné que cette rose ne ressemble à aucune rose existant à Lausanne, s’il pouvait s’agir d’un projet non exécuté. C’est la thèse d’un certain nombre de commentateurs. Sans écarter cette hypothèse, Roland Bechmann a été intrigué par ce tracé qui ne serait pas facile à réaliser en pierre, en raison de la finesse de ses profils, et des parties coudées de cette espèce d’étoile à quatre branches.
Il a vu une certaine parenté entre le style de la rose « de Lausanne » de Villard et de la rose existant à Lausanne : inscription de trilobes dans des cadres angulaires, carré central, disposition périphérique des petits trilobes. Mais on a l’impression d’un motif de dimensions plus réduites. Il pourrait s’agir d’une variante envisagée ou d’une rose plus petite, de même style, qui existait ou avait été prévue à cette époque, voire d’une proposition faite par Villard et qui n’aurait pas été retenue ; Il semble que des relations s’étaient nouées à cette époque entre la région de Lausanne et celle où se trouve Honnecourt. En particulier, il y a des ressemblances entre la cathédrale de Laon et celle de Lausanne. François Bucher signale celle qui existe entre la tour sud-ouest de la cathédrale de Lausanne, dans sa partie supérieure, et les étages supérieurs des tours de Laon dessinées par Villard. Il note aussi que Boniface de Bruxelles fut évêque de Lausanne à partir de 1231 et qu’en 1238 Gui de Laon lui succède.. Bruxelles, Cambrai, Laon, Arras… sont toutes des villes assez proches de Honnecourt.
© Bibliothèque nationale de France
-
Auteur(es)
Croquis et dessins au crayon et à l’encre par l’auteur
-
Provenance
BnF, département des Manuscrits, Français 19093, f. 16
-
Lien permanent
ark:/12148/mm320202347c