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Construction du pont royal
Construit entre 1685 et 1689, ce pont, d’une longueur totale de 110 m et d’une largeur de 17 m, franchit la Seine au niveau des Tuileries.
Jusqu’en 1632, on ne communique entre le faubourg Saint-Germain et le Louvre ou les Tuileries que par un bac qui a donné son nom à la rue du Bac.
En 1632, un ouvrage en bois, payant et interdit aux voitures, remplace le bac (déjà payant). Ce premier pont n’a jamais été très solide : coupé par les eaux en 1656, réparé en 1649, refait en 1651, incendié en 1654, emporté en 1656, refait en 1660, réparé en 1673 et de nouveau emporté par les eaux en 1684 !
En octobre 1684 commencent les fondations d’un nouveau pont. Louvois vient de succéder à Colbert dans la charge de surintendant des bâtiments du roi. Il confie les plans du pont à Jules Hardouin-Mansart. La construction est dirigée par Jacques IV Gabriel. La fondation de la première pile, du côté des Tuileries ayant présenté des difficultés, il est fait appel au frère François Romain de Maastricht, moine de l’ordre dominicain, qui y emploie pour la première fois la machine à draguer.
Un chroniqueur contemporain a écrit : "Il prépara par ce moyen le terrain sur lequel la pîle devait être élevée, fit échouer un grand bateau marnois rempli de matériaux, et l’entoura de pieux battus sous l’eau et d’une jetée de pierre. On forma ensuite une espèce de caisse ou crèche contenant des assises de pierre, cramponnées, attenantes à ces parois, et après qu’elle eut été immergée et consolidée par de longs pieux de garde, on remplit le vide que laissaient entre eux les parements avec des moellons et du mortier de Pouzzolane, que l’on employa pour la première fois à Paris. Cette fondation fut chargée d’un poids beaucoup plus considérable que celui qu’elle devait soutenir après la construction du pont, et comme, au bout de six mois d’épreuve, il ne se manifesta qu’un tassement de 27 millimètres, qui fut attribué à la retraite des mortiers, on éleva sans crainte la pîle et les deux arches collatérales. C’est dans cette pîle qu’on a déposé les inscriptions et les médailles."
Ce pont s’appelle pont Royal parce qu’il a été élevé aux frais du roi Louis XIV. Le coût a été de 742 171 livres.
Jusqu’en 1632, on ne communique entre le faubourg Saint-Germain et le Louvre ou les Tuileries que par un bac qui a donné son nom à la rue du Bac.
En 1632, un ouvrage en bois, payant et interdit aux voitures, remplace le bac (déjà payant). Ce premier pont n’a jamais été très solide : coupé par les eaux en 1656, réparé en 1649, refait en 1651, incendié en 1654, emporté en 1656, refait en 1660, réparé en 1673 et de nouveau emporté par les eaux en 1684 !
En octobre 1684 commencent les fondations d’un nouveau pont. Louvois vient de succéder à Colbert dans la charge de surintendant des bâtiments du roi. Il confie les plans du pont à Jules Hardouin-Mansart. La construction est dirigée par Jacques IV Gabriel. La fondation de la première pile, du côté des Tuileries ayant présenté des difficultés, il est fait appel au frère François Romain de Maastricht, moine de l’ordre dominicain, qui y emploie pour la première fois la machine à draguer.
Un chroniqueur contemporain a écrit : "Il prépara par ce moyen le terrain sur lequel la pîle devait être élevée, fit échouer un grand bateau marnois rempli de matériaux, et l’entoura de pieux battus sous l’eau et d’une jetée de pierre. On forma ensuite une espèce de caisse ou crèche contenant des assises de pierre, cramponnées, attenantes à ces parois, et après qu’elle eut été immergée et consolidée par de longs pieux de garde, on remplit le vide que laissaient entre eux les parements avec des moellons et du mortier de Pouzzolane, que l’on employa pour la première fois à Paris. Cette fondation fut chargée d’un poids beaucoup plus considérable que celui qu’elle devait soutenir après la construction du pont, et comme, au bout de six mois d’épreuve, il ne se manifesta qu’un tassement de 27 millimètres, qui fut attribué à la retraite des mortiers, on éleva sans crainte la pîle et les deux arches collatérales. C’est dans cette pîle qu’on a déposé les inscriptions et les médailles."
Ce pont s’appelle pont Royal parce qu’il a été élevé aux frais du roi Louis XIV. Le coût a été de 742 171 livres.
© Bibliothèque nationale de France
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Date
1687
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Auteur(es)
Cruyl, Lievin (1640 ? -1720)
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Provenance
BnF, département des Estampes et photographies, RESERVE VE-53H-FOL, Destailleurs 1093
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Lien permanent
ark:/12148/mm3202000106