Le chaume est la paille qui reste dans le champ après la moisson. Ce matériau disponible partout, ou presque, couvre la majorité des bâtiments à la campagne, jusqu’au XIXe siècle. La tradition subsiste de nos jours dans certaines régions, comme la Normandie ou la Camargue. S’il est bien exécuté et régulièrement entretenu, un toit de chaume peut avoir une durée de vie d’au moins 50 ans.
La matière première est cueillie par le chaumier qui la peigne et la calibre pour la rassembler en paquets. On utilise parfois aussi des roseaux. Sur le toit, le couvreur pose les liteaux (ou “condorses”), baguettes horizontales sur lesquelles seront cousus les paquets avec un raphia très fort ou des fils métalliques. Deux personnes interviennent pour la pose : le couvreur, qui place les paquets, et le batteur, qui égalise le niveau en tapant sur la paille avec une batte ou une palette en bois. Pour être le plus étanche possible, le toit doit être très pentu : environ 45°. Avec une couche de 15 à 30 cm d’épaisseur, le toit de chaume garantit une très bonne isolation thermique et phonique.