La modernisation de l’agriculture au 12e siècle
Au 12e siècle, l’agriculture connaît de grands bouleversements. L’assolement triennal fait son apparition : il s’agit d’un système agraire dans lequel les surfaces cultivées, aussi appelées soles, sont divisées en trois parties afin de mieux gérer les ressources sans épuiser les sols. Un roulement est organisé entre les trois soles : deux types de cultures cohabitent, tandis qu’une sole est réservée à la jachère, c’est-à-dire au repos de la terre, laissée sans culture. Sur les autres soles, des céréales d’hiver (blé) et de printemps (avoine, orge) sont cultivées.
Les techniques se perfectionnent aussi avec l’arrivée d’outils plus spécialisés et diversifiés tandis que la force animale est mise à profit. L’attelage se modernise. Deux pièces, le collier d’épaule et la bricole, placée sur la poitrine de l’animal, sont mises au point : adaptés à la morphologie des chevaux ou des bœufs, ces systèmes permettent une meilleure transmission de la force animale et facilitent le travail de labour. Le travail des champs devient moins pénible, les surfaces cultivées grandissent en conséquence.