Dès le 17e siècle, à la faveur des voyages diplomatiques et commerciaux, la connaissance de l’Orient se fait un peu plus précise. Les ambassadeurs, les commerçants et les artistes reviennent en Europe les malles remplies d’objets et d’œuvres qui suscitent l’admiration de la noblesse – la porcelaine chinoise, particulièrement admirée, en est un bon exemple. La mode des jardins anglo-chinois atteint toute l’Europe dans les années 1750. De nombreux grands propriétaires font alors construire des pagodes ou des temples, à l’instar de François de Monville dans son “désert de Retz”, près de Paris, ou de l’architecte William Chambers, qui, de retour de Chine, construit une pagode en souvenir de celle de la ville impériale de Nankin. Frédéric II suit la mode pour Postdam. Au sud-ouest du château, le temple chinois (Ludwig Henirich Manger arch.) pouvait servir – à l’image du pavillon français au domaine du petit Trianon de Versailles – de salon de thé, de musique et de jeu. Son plan circulaire est typiquement rococo, tandis que sa silhouette rappelle celle des pagodes chinoises.