Le clergé, la noblesse et les travailleurs
La fin du 10e siècle est marquée par un changement politique en France : la dynastie carolingienne fait place à celle des capétiens, ce qui a des conséquences sur la société tout entière, car la place et le pouvoir du roi évoluent.
C’est dans ce contexte que l’évêque de Laon, Adalbéron, compose son Poème au roi Robert dans lequel il développe l’idée d’une société composée de trois ordres distincts. Le premier est composé du clergé, ceux qui prient. Il se divise en deux : le clergé régulier, les moines qui vivent dans des abbayes, coupés de la société, et le clergé séculier, qui vit dans la société, comme les prêtres et les clercs.
Viennent ensuite les guerriers, l’aristocratie. Leurs revenus leur permettent de se consacrer à l’art de la guerre, et leur mission dans la société est de protéger le reste de la population.
Enfin, les travailleurs forment la base de la société. Ce tiers état, plus nombreux et plus hétérogène, regroupe les artisans, les paysans et les marchands.
Cette tripartition place l’aristocratie et le clergé en haut de la société et légitime l’asservissement d’une partie de la population. Ce mode de répartition, déjà présent dans l’Antiquité, reste quasiment inchangé jusqu’à la Révolution française.
Mots-clés
© BnF
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Provenance
BnF, Manuscrits occidentaux, FRANCAIS 131, folio 1
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Lien permanent
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