Depuis son édification pour l’Exposition universelle de 1 889, la Tour Eiffel, faite de fer, a été régulièrement repeinte.
En 1 900, au moment des préparatifs de l’Exposition universelle de 1 900, c’est la couleur jaune qui fut choisie. Voici comment un journaliste de l’époque décrit la dangereuse opération de peinture : « Le vaste emplacement qui s’étend entre les quatre bases de la Tour de trois cents mètres [...] est un véritable chantier de démolitions, sur lequel les peintres qui badigeonnent la charpente de la tour ont laissé choir des gouttelettes de tous les jaunes dont ils décorent la gigantesque ferraille. Le jaune citron a été adopté pour le haut du monument, et par des transitions insensibles, vient se raccorder au jaune orangé, dont seront couchées les pièces de la base. C’est un spectacle vertigineux que celui de ces hardis ouvriers, accrochés à des cordages, que balancent les coups de vent, et qui poursuivent insoucieusement leur travail sans s’inquiéter du vide effrayant au-dessus duquel ils sont suspendus. » (L’Exposition de Paris (1900), tome 1)