L’âne qui vielle
La plupart des scènes bibliques présentées à Chartres illustrent des moments particuliers de l’histoire sainte et, associées les une aux autres, sont à comprendre comme une interprétation théologique. Mais au milieu de toutes ces sculptures, certaines peuvent sembler plus étranges. C’est le cas de l’âne qui vielle et de la truie qui file, devenues emblématiques de la cathédrale.
Le thème de l’âne s’exerçant à la musique apparaît dans une fable de Phèdre au Ier siècle de notre ère : " l’âne, voyant une lyre abandonnée par terre dans une prairie, s’approcha et essaya les cordes avec son sabot, elles résonnèrent dès qu’il les toucha : joli instrument parbleu, mais c’est mal tombé, dit l’âne, car je ne sais pas en jouer. Si quelqu’un de plus savant l’avait trouvé, il eût charmé les oreilles par de divines mélodies ".
L’âne dans son ignorance de la musique ne peut entrer en relation avec les harmonies supérieures. L’âne musicien rappelle aux chrétiens le chemin à parcourir pour entrer en relation avec l’essence de la spiritualité.
Mots-clés
© BnF
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Date
12e siècle
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Provenance
BnF, Musique, VM PHOT MIRI-17 (70)
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Lien permanent
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