Dans la nuit du 25 au 26 mai 1887, en pleine représentation, un morceau de décor tombe sur un bec à gaz et s’embrase. Une onde de panique atteint le personnel, les comédiens et les spectateurs qui tentent de s’échapper par tous les moyens alors qu’il n’existe aucun dispositif de sécurité ni de plan d’évacuation. Les pompiers luttent toute la nuit pour éteindre les flammes et sauver des vies mais le bilan est lourd : au moins 100 personnes ont péri et l’on compte plus de 200 blessés. L’émotion est grande dans l’opinion publique : le drame fait la une des journaux, les chansonniers composent des morceaux en hommage aux victimes, des procès retentissants sont intentés contre l’architecte et le directeur du théâtre. Dorénavant, l’éclairage au gaz, strictement interdit dans les salles de spectacle, laisse la place à l’électricité. C’est un premier pas vers le tout-électrique.