Vue de la mosquée Suleymaniyye à Istanbul
En 1453, après la chute de l’Empire byzantin, Constantinople devient la capitale de l’Empire ottoman sous le nom d’Istanbul. Située entre Europe et Asie, la ville occupe les deux rives de la Corne d’Or, un chenal qui débouche sur la mer de Marmara. C’est une des plus grandes cités du monde, une ville très cosmopolite où se croisent toutes les populations de l’Empire. Les Grecs et les Arméniens chrétiens occupent une place importante dans le commerce, les affaires et l’administration. Sous le règne du sultan Ahmet III (1703-1730), l’Empire connaît un âge d’or, l’"ère des tulipes", caractériseé par une grande ouverture sur l’Europe et par un épanouissement des arts.
Ancienne église chrétienne élevée au 6e siècle, devenue une mosquée au 15e siècle, Sainte-Sophie témoigne de ce métissage architectural et culturel. À leur entrée dans Byzance en 1453, les Ottomans sont fascinés par Sainte-Sophie, qui apparaît comme l’un des modèles à suivre – et à dépasser. Les architectes retiennent particulièrement l’immense espace central coiffé par une coupole. Cette combinaison simple de deux volumes (une demi-sphère qui repose sur un cube) va inaugurer un nouveau type de mosquée : la mosquée à coupole donne lieu à de nombreuses combinaisons comme la Mosquée bleue, Mosquée Bayezid II (1481-1512), ou la Mosquée de Soliman, dite Suleymaniyye (1550-1557).
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
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Date
17e siècle
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Description technique
Plume, encre de Chine, lavis d’encre de Chine et aquarelle ; 40, 3 x 53, 5 cm
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Provenance
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VD-7 (8)-FOL
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Lien permanent
ark:/12148/mm320201159k