Notre-Dame de Paris compte trois portails. Chaque portail est dédié à un thème liturgique majeur. Ensemble, ils ont pour fonction de composer une bible de pierre, un livre d’images pour rendre visible et lisible l’histoire de la Bible aux croyants illettrés.
- Le premier portail construit vers 1200 est consacré à sainte Anne, la mère de Marie. De conception gothique, on y voit la Vierge en majesté, c’est-à-dire Marie tenant l’enfant Jésus et trônant sur le monde terrestre. Jésus, entouré des symboles de son pouvoir et accompagné par deux anges, tient le Livre de la Loi.
- Le deuxième portail est celui de la Vierge. Il se trouve à gauche, ou au nord. Datant des années 1210-1220, il représente la mort de Marie et son ascension au paradis où elle est faite reine du Ciel sous les yeux d’une assemblée d’anges et de patriarches. Selon la liturgie chrétienne de l’époque, elle remplit le rôle de sauveur de l’humanité. Dans ce portail, la sculpture ne fait plus corps avec le mur : on passe du bas-relief à la statue. De plus en plus dégagées de l’architecture, les statues perdent l’aspect immobile et fantastique des figures romanes.
- Le dernier portail ajouté au centre de la façade dans les années 1220 est celui du Jugement Dernier. Il représente l’épisode du Jugement Dernier tel qu’il est raconté dans l’Évangile selon saint Matthieu. Sur le linteau inférieur, les morts ressuscitent et s’avancent devant l’archange Michel, en charge de juger leurs âmes. Les élus sont conduits, à droite du Christ, vers le paradis, tandis que les damnés suivent un Diable qui les entraîne en enfer, à gauche. Présidant à cette scène, le Christ apparaît en sauveur de l’humanité, entouré de sa cour céleste d’anges et de saints, représentés dans les voussures du portail.