C’est le mouleur qui fabrique les carreaux. Il utilise un urquain (épais support de bois), une petite barre de bois (la plane ou le polissoir), un châssis (moule) de bois et de l’argile.
Le mouleur saupoudre de sable l’urquain et le moule. Puis il remplit le moule de terre et égalise avec la plane trempée dans l’eau. Puis il retire le moule et dépose le carreau sur la table avec précaution.
À un certain stade du séchage, le carreau peut être manipulé sans risque de déformation. Il est alors battu et découpé. Cette opération de calibrage – parfois répétée plusieurs fois – assure aussi la solidité de la pièce. Une fois séché, le carreau est passé au four, parfois pendant plusieurs jours. Le refroidissement doit être progressif pour éviter tout choc thermique, qui nuirait à la qualité. Un carreau dense et résistant, “sonne” parfaitement lorsqu’on le frappe.
Au XIXe siècle, de lourdes machines de fonte, actionnées par la vapeur, remplacent la main de l’homme.