Ménades et satyres forment le thiase, le cortège dionysiaque, qui parcourt les bois et les campagnes en joyeuse procession, se livrant aux nombreux plaisirs de la fête et du vin. Car Dionysos est aussi le dieu de l’illusion, du mouvement, et son monde fonctionne comme un miroir de celui des hommes, du banquet au cours duquel la coupe était utilisée, où les valeurs sont inversées, le satyre étant le contraire de l’idéal athénien du kalos kagathos, beau et bon.
Le dieu est figuré au centre, avançant près d’un âne, animal qui lui sert souvent de monture. Il tient un canthare aux hautes anses, et des branches de lierre qui se déploient largement. Deux satyres aux bottes thraces l’entourent ; l’un tient une outre à vin et une panthère, l’autre à la peau animale nouée autour du cou chante avec la lyre. Une ménade ferme la composition, dans une danse extatique durant laquelle elle brandit le thyrse (bâton terminé par un bouquet de lierre)et un serpent, une peau de panthère autour de la taille.
Céramique à figures rouges. Trace de réparation antique avec l’empreinte de trois agrafes métalliques aujourd’hui disparues. H. 12, 1 cm ; D. 30 cm ; L. 37, 7 cm.
Inscriptions : A : HO PAIS KALOS. B : KALOS
Provenance
BnF, Monnaies, Médailles et Antiques, Luynes. 689 – De Ridder. 576