Focus
1 056 006 tuiles de céramique
Un revêtement testé pour résister au temps

Opéra de Sydney
La première phase de la construction de l'opéra de Sydney consiste en la mise en place d’une plateforme sur laquelle reposent les voiles de l’opéra, qui ne sont pas posées à même le sol.
Les voiles sont en effet posées sur une immense plateforme de plusieurs mètres de hauteur, longue de 200 m, et large de 130 m. Cette plateforme abrite les fondations, la plupart des espaces ne nécessitant pas de lumière naturelle. Entièrement coulé en béton, ce socle est parcouru tout au long de sa face inférieure d’immenses nervures. Les parties extérieures sont recouvertes de granit artificiel bouchardé.
© Hamilton Lund
© Hamilton Lund
Pour couvrir l’opéra, Jørn Utzon choisit la céramique, matériau fragile et relativement lourd, mais aussi étanche, et résistant aux caprices du climat.
Son emploi rappelle également sa passion pour la Chine, où les arts du feu ont atteint un point de perfection technique et esthétique exceptionnel. La fabrication des carreaux de céramique fait d’abord l’objet d’études et d’expérimentations. L’entreprise suédoise Höganäs fabrique quelques milliers de carreaux d’essai laissés à l’air libre et qui passent plusieurs tests de résistance et de durabilité.
Trois ans après, deux types de carreaux sont approuvés : un brillant sur lequel scintille la lumière du soleil, et un mat à la surface plus granuleuse.
1 056 006 tuiles sont finalement fabriquées en Suède puis transportées par bateau à Sydney. Elles sont assemblées sur le chantier au fond de grands moules dans lesquels on coule du béton. Les panneaux ainsi fabriqués sont mis en l’étuve puis séchés à l’air libre, à l’abri de la pluie. Leur forme et leur poids varient en fonction de leur place sur la superstructure.
Certains panneaux pèsent jusqu’à quatre tonnes.