Entre tradition et modernité
Renzo Piano ne souhaite pas reproduire, à la lettre, les constructions kanak même si l’intervention de l’architecte doit être la plus légère et la plus respectueuse possible du cadre naturel et culturel. Depuis le centre Georges Pompidou (1977), Renzo Piano est fidèle à son idée d’une architecture "high tech", associant tradition et modernité. Pour le centre Tjibaou, il délaisse les matériaux traditionnels pour se tourner vers un assemblage de bois et métal. La structure en bois d’iroko, importé du Ghana, est imperméable, imputrescible et résistante aux termites. Le bois est traité en lamellé-collé afin de produire des pièces de grandes dimensions et des formes impossibles à reproduire avec du bois massif. Ses hautes membrures verticales sont consolidées par un maillage de supports et de tirants en acier. Les cases sont couvertes par des toits inclinés à 45 degrés en aluminium, donc très légers, et visibles seulement depuis le nord.