La chenille des escaliers mécaniques
On reconnaît le centre Pompidou grâce au long tube de métal, de plastique et de verre qui parcourt la façade principale dans toute sa diagonale. Surnommée parfois la “chenille”, cette succession d’escaliers mécaniques permet d’accéder à tous les étages du centre. Il est perçu par de nombreux visiteurs – et tout particulièrement par les enfants ! – comme un espace ludique : on court d’escaliers en escaliers et on découvre au fil de notre montée un panorama magnifique sur Paris. Même le logo du centre, créé par Jean Widmer, reprend la façade frontale traversée par la chenille.
La naissance des escaliers mécaniques
La naissance des escaliers mécaniques se situe à peu près à la même période que celle de l’ascenseur. C’est la firme Otis, à qui on doit aussi l’ascenseur sécurisé, qui dépose la marque “Escalator” en 1910. Mais le premier escalier est ouvert à titre de manège dans le parc d’attractions de Coney Island en 1896. Il est ensuite utilisé comme moyen de transport ; on le découvre à l’exposition universelle de Paris en 1900, puis dans les grands magasins et les gares de Londres, Paris ou New York. À l’origine, la structure de l’escalier mécanique se composait de métal avec des côtés et des marches en bois – c’est le cas de l’escalier du Havre ouvert en 1928, qui permettait aux ouvriers de se déplacer rapidement de la ville haute, où ils habitaient, à la ville basse et au port, où ils travaillaient. Mais le bois inflammable fut la cause d’incendies meurtriers. C’est pourquoi on opte ensuite pour des “escalators” tout en métal. Les escaliers mécaniques se généralisent dans les gares, les aéroports, les stations de métro. S’ils permettent aux usagers de pouvoir se reposer un peu, les escalators ont aussi et surtout pour but de fluidifier les circulations et les mouvements de personnes dans des lieux particulièrement denses aux heures de pointe.
Un escalier mécanique… comment ça marche ?
L’escalier mécanique se compose de plusieurs chaînes. Sur l’une d’entre elles sont montées les marches. Ces chaînes sont actionnées par des moteurs situés en haut ou en bas des escaliers. Les marches suivent un mouvement continu : elles se forment au départ de l’escalier puis se rabattent en plan pour passer sous l’escalier. De chaque côté, les mains courantes sont soumises au même mouvement en boucle. La vitesse moyenne d’un escalier mécanique est de 2 km/h environ.