La maçonnerie
Les travaux commencent avec la mise en place des arches des extrémités et les soubassements en pierre des cinq piles métalliques.
Cette étape dure deux ans et nécessite le transport de 20 000 m3 de matériaux.
Les
moellons
de parement et les
pierres de taille
proviennent de carrières situées sur la rive gauche, les moellons
ordinaires quant à eux sont extraits de gisements dispersés sur les deux rives.
Un mécano de pièces métalliques
Le pire ennemi du viaduc est le vent, qui peut être fort dans la région. C’est pourquoi Léon Boyer et Gustave Eiffel n’optent pas pour un pont au tablier suspendu, plus sensible aux oscillations, mais préfèrent un pont en arc. Le viaduc se compose donc d’une longue poutre de fer reposant sur des piles métalliques. L’ensemble est soutenu par un grand arc qui enjambe la rivière. Toutes les pièces de fer du viaduc sont usinées à l’avance dans les locaux de la compagnie Eiffel à Levallois-Perret, en région parisienne. Elles arrivent sur le chantier quasiment prêtes au montage : les trous des rivets sont déjà pratiqués, et les pièces sont accompagnées de leurs croquis détaillés et de leurs cotes exactes. Elles sont déjà déjà peintes avec du minium (oxyde de plomb de couleur rouge utilisé en traitement anti-rouille). L’assemblage sur place se fait au moyen de rivets posés à chaud.