L’invention du son et lumière
Le château De Chambord, une destination touristique
Au fil des siècles, le château de François Ier devient peu à peu une destination touristique appréciée. À partir du 19e siècle, le grand chantier de construction de voies ferrées est défini comme un objectif économique majeur. Il s’accompagne de la création de grandes compagnies de chemin de fer, qui construisent des gares monumentales, et vantent par affiche leurs destinations les plus prestigieuses. Durant l’été 1952, on invente même au château de Chambord un spectacle d’un nouveau genre dans un lieu historique : le son et lumière.
© BnF
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C’est durant l’été 1952, au château de Chambord, que naît un spectacle d’un nouveau genre dans un lieu historique : le son et lumière. Si quelques monuments sont déjà mis en valeur par des effets de lumière depuis les années 1930 (sans oublier la tour Eiffel depuis sa construction ! ), il s’agit cette fois de proposer une mise en scène d’une tout autre ampleur.
L’idée du son et lumière à Chambord reviendrait à un architecte, Paul Robert-Houdin, petit-fils du célèbre magicien Houdini. Le projet est de monter un véritable spectacle qui fasse revivre le château. Des projecteurs très puissants, adaptés à l’éclairage des grands espaces en extérieur, sont raccordés à un "orgue à lumières". Cet outil employé au théâtre permet de contrôler les enchaînements d’effets lumineux, en harmonie avec la bande-son. Un électricien en joue comme sur un piano au cours de chaque spectacle.
La récente invention de la stéréo (dite alors "stéréophonie") permet de diffuser une bande-son faite de bruitages, musique et voix, synchronisée avec les effets de lumière et "spatialisée". Ainsi, les spectateurs "entendent" quasiment la meute de la chasse à courre s’approcher progressivement du château.