Histoire
Édit de Nantes
13 avril 1598
Sacré roi en 1594, et converti au catholicisme pour des raisons politiques, Henri IV met fin aux guerres de religion en signant l’Édit de Nantes le 13 avril 1598. Avec ce texte, les 1, 2 million de protestants français (sur une population totale de 18 millions) obtiennent un statut et des droits.
L’Édit de Nantes organise l’exercice du culte protestant : leur liberté de conscience est reconnue. Mais leur liberté de culte est restreinte et les lieux de cultes limités.
Il leur accorde aussi des “places de sûreté” (villes fortifiées où ils peuvent trouver refuge) un peu partout en France : Grenoble, La Rochelle, Montpellier, Nîmes ou Uzès. Les seigneurs protestants ont aussi le droit d’y établir des troupes. Enfin, il permet l’accès aux emplois royaux, pour une plus grande égalité civique.
Ces privilèges créent une sorte d’État dans l’État : la force politique protestante est désormais capable de bloquer les projets de monarchie absolue des rois de France. C’est pour cette raison que Louis XIV révoquera l’Édit de Nantes par l’Édit de Fontainebleau en 1685.